Portrait des co-fondateurs d'AFRIBON, nouvel investissement IPAE 2
Submitted by admin on Tue, 10/30/2018 - 15:53
La société Afribon, spécialisée dans la fabrication et la commercialisation d’arômes alimentaires, est l’une des premières entreprises à rejoindre le portefeuille du fonds I&P Afrique Entrepreneurs 2. Créée en 2012 par Julien Giuge et Anne Merienne, AFRIBON est à ce jour la seule entreprise à produire localement et à proposer un service sur-mesure à ses clients, qui sont principalement les fabricants de boissons, de biscuits et de produits laitiers.
A Propos des Entrepreneurs
Julien GIUGE est le co-fondateur et Directeur Général d’AFRIBON. Diplômé de l’ESSEC, il a travaillé neuf ans en Chine, où il a notamment été pendant 3 ans le dirigeant de la filiale chinoise du Groupe AROMATECH, un groupe français spécialisé dans la production d’arômes et de parfums.
Anne MERIENNE est la co-fondatrice et la Directrice de la filiale Kenya. Diplômée de l’ESCP, elle a notamment travaillé en Chine et aux Emirats Arabes Unis pour le groupe Beaumanoir et le groupe Accor sur des postes de contrôle de gestion et de Business Development.
Questions à Julien GIUGE et Anne MERIENNE
Quelle est l’origine du projet ? Pourquoi le choix de créer votre entreprise en Afrique en particulier ?
Julien Giuge : avant de me lancer dans l’aventure AFRIBON, j’ai eu plusieurs années d’expérience dans le secteur des arômes alimentaires : en tant que Directeur de la filiale chinoise d’Aromatech, une entreprise d’arômes française, et en tant que Chargé du développement commercial en Corée du Sud et Taiwan de Mane, premier groupe français du secteur. Ces deux expériences m’ont permis d’identifier de nouvelles opportunités, et notamment en Afrique, où ce métier est encore assez nouveau.
Anne Merienne : La concurrence dans le secteur des arômes est en effet encore relativement faible dans les pays où s'implante AFRIBON, et pourtant le potentiel de croissance est important : la croissance démographique et l'urbanisation promettent un boom des industries de transformation agroalimentaires locales.
AFRIBON développe ses activités dans plusieurs pays africains (Cameroun, Kenya, Ouganda, Rwanda, Tanzanie). Pourquoi ce choix d’un développement régional et quelles difficultés cela pose ?
J.G. : Grâce à son approche multi-locale, AFRIBON bénéfice d'un avantage concurrentiel fort. Il est toutefois plus complexe d’opérer avec plusieurs structures !
A.M. : Les pays d’Afrique de l’Est (Kenya, Uganda, Rwanda et Tanzanie) ont instauré un marché commun, mais la mise en place est lente et les barrières encore nombreuses. Les marchés sont encore atomisés et la façon d'opérer diffère beaucoup d'un pays à l'autre. Même les goûts des consommateurs sont très différents : un goût qui plait en Ouganda ne plaît pas forcément en Tanzanie par exemple. Il est donc difficile de répliquer un modèle d'un pays à l'autre. Les liaisons aériennes entres les principales villes sont encore très chères
J.G. : Pour l’heure il n’y a pas de synergie entre les pays d'Afrique de l'Est et le Cameroun : le transport routier n’est pas possible, et le transport maritime serait plus long et couteux comparé à une provenance européenne des marchandises.
Quels sont les objectifs à venir pour AFRIBON, et les enjeux du partenariat avec I&P ?
A.M. : Au cours des prochaines années, I&P nous accompagnera dans le renforcement et la diversification de nos activités, ainsi que dans le développement du groupe dans de nouveaux pays. Nous visons en particulier deux marchés porteurs : l’Ethiopie et le Nigéria.
J.G. : Nous lançons actuellement une nouvelle ligne de produit intégrant des pulpes de fruits produites localement. Nous accompagnons toutes les industries de transformation agroalimentaire locales et les applications sont illimitées. On constate par exemple que les demandes en arômes naturels augmentent, et c’est une production que nous allons probablement développer dans les années à venir !
Anne, vous venez de participer au septième séminaire annuel de formation destiné aux entrepreneurs partenaires d’I&P : quels enseignements en tirez-vous ?
Ce que j’en ressors c’est avant tout le sentiment très positif de rejoindre une grande famille d'entrepreneurs africains ! Les échanges avec l'équipe d’I&P et les entrepreneurs du portefeuille ont été très riches. C'est très dynamisant d'échanger avec des entrepreneurs qui font face aux même problématiques.