Les deux auteurs du livre Entreprenante Afrique (Odile Jacob, 2016) ont récemment publié un article sur le blog Development Matters de l’OCDE. Le sujet : le cas des small business acts  afin de favoriser l’entrepreneuriat africain. Paru en Octobre 2016, Entreprenante Afrique vise à témoigner de l'élan entrepreneurial sur le continent africain, en se basant à la fois sur les grandes tendances macroéconomiques et sur les histoires personnelles d'une quarantaine d'entrepreneurs.

→ Découvrir l’article

→ En savoir plus sur Entreprenante Afrique

 

 

Extraits

« Le soutien aux PME se concrétise bien sûr à travers diverses mesures juridiques, économiques ou techniques, mais il s’agit plus fondamentalement, pour les gouvernants africains, d’opérer maintenant un choix de société pour le futur en donnant un réel élan politique en direction de l’entrepreneuriat local.»

 

«Les Small Business Acts (SBA) ou lois sur les petites entreprises sont des documents législatifs à portée transversale, en faveur des PME et de la création d’entreprises. Plus encore, les SBA sont l’outil œuvrant au rassemblement au sein d’une même discussion de toutes les parties prenantes de l’entrepreneuriat, à la fois publiques et privées. Permettant d’abord le dessin d’un cadre politique propice à l’entrepreneuriat, les SBA encouragent le dialogue permanent entre tous les partenaires : entrepreneurs, banques, professions comptables et juridiques, représentants institutionnels etc. »

 

« De la réflexion sur les divers exemples de SBA mis en œuvre en Afrique, il est possible de tirer quatre grands axes essentiels d’appui aux PME : l’amélioration du climat des affaires, le renforcement des compétences, l’ouverture des marchés aux PME et la facilitation de l’accès au financement. »

 

 

A propos

La plateforme Development Matters regroupe un ensemble de blogs  axés sur des discussions ouvertes et éclairées concernant les opportunités et les défis urgents en matière de développement. En s’appuyant sur les contributions des décideurs politiques, leaders d’opinion, experts, ainsi que des représentants du secteur privé et de la société civile dans les pays en développement et dans ceux de l’OCDE, la plateforme Development Matters permet d’établir un dialogue solide entre les pays et une grande diversité de parties prenantes, et ce, dans tous les domaines de l’action publique.

https://oecd-development-matters.org/

 

 

As I&P Afrique Entrepreneurs (IPAE) celebrates its 5th and last year of investment, several key industrial projects financed by the fund are being implemented: Scrimad in Madagascar and Eden Tree in Ghana, two companies operating in the agro-industry sector, inaugurated their new factories. ENVAL in Côte d’Ivoire is about to launch a new laboratory to diversify its activities. These projects are emblematic of IPAE’s investment strategy, consisting in supporting Small and Medium-Sized Enterprises in Sub-Saharan Africa.

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Key industrial projects supported by IPAE are materializing

Operating in Ghana, Eden Tree launched on May 30th its new factory, benefitting from HACCP certification and enabling the company to significantly increase its production capacity. Eden Tree purchases, processes and distributes more than 80 varieties of fresh fruits and vegetables to the formal distribution in Ghana.

 

The Malagasy group SCRIMAD, specialized in the production and export of litchis, inaugurated a new factory on May 5th in Tamatave, in the presence of the company’s partners and several Malagasy authorities. The factory is dedicated to the processing of local fruit puree, a ready-to-use preparation widely used in the food industry, allowing Scrimad to have a continuous activity in addition to the annual export of fresh litchis.

 

ENVAL LABORATOIRE, based in Côte d’Ivoire, is one of the most important laboratory of physico-chemical and microbiological analyses in West Africa. The company, in partnership with I&P, aims to expand its activities to the mining sector thanks to a new (and first of his kind in the country) laboratory based in Yamoussoukro, which will meet the same standards as the best performing laboratories in mining countries.

 

About I&P Afrique Entrepreneurs (IPAE)

Launched in May 2012 at €54 million, the fund I&P Afrique Entrepreneurs (IPAE) targets expanding companies with proven business models. “By diversifying and increasing their production capacities, IPAE companies confirm our impact investing model in Africa. With a financial support comprised between €300,000 and €1.5 million and with strategic support from I&P, these companies are able to scale up and multiply their impact" says Sébastien Boyé, Chief Investment Officer at I&P.

 

Five year after the launch, IPAE has invested in 27 African SMEs, which employ about 4,000 people and provide, in 60% of cases, essential goods and services answering the Sustainable Development Goals.

 

In the Press

Agence Ecofin, 9/06/2017

La Tribune Afrique, 9/06/2017

Agence Ivoirienne de Presse, 10/06/2017

 

Alors que I&P Afrique Entrepreneurs (IPAE) célèbre sa cinquième et dernière année d’investissement, plusieurs projets industriels financés par le fonds sont mis en route : Scrimad à Madagascar et Eden Tree au Ghana, deux entreprises opérant dans le secteur agro-alimentaire, ont inauguré leurs nouvelles usines. ENVAL Laboratoire en Côte d’Ivoire s’apprête à lancer un laboratoire d’analyse minière afin de diversifier ses activités.

Ces projets emblématiques illustrent la stratégie d’investissement d’IPAE qui vise à soutenir les petites et moyennes entreprises (PME) en Afrique Subsaharienne.

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3 projets soutenus par IPAE se concrétisent

L’entreprise ghanéenne EDEN TREE a inauguré fin mai une nouvelle usine, certifiée HACCP, lui permettant d’augmenter significativement ses capacités de production. Eden Tree achète, transforme et distribue auprès de la distribution formelle plus de 80 variétés de fruits et légumes frais au Ghana.

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Le groupe malgache SCRIMAD, spécialisé dans la production et l’exportation de litchis, a inauguré une nouvelle usine vendredi 5 mai à Tamatave, en présence des partenaires de l'entreprise et plusieurs autorités malgaches. L'usine est dédiée à la transformation de fruits locaux en purée de fruits, une préparation prête à l’emploi très utilisée dans l’agro-alimentaire permettant à Scrimad d’avoir une activité continue en plus de l’exportation annuelle de litchi frais.

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ENVAL LABORATOIRE, basé en Côte d’Ivoire, est un des plus importants laboratoire d’analyse physicochimique et microbiologique d’Afrique de l’Ouest. La société, en partenariat avec I&P, souhaite se développer dans le domaine des analyses minières grâce à la construction d’un laboratoire d’analyses situé à Yamoussoukro, au cœur de l’activité minière du pays. Ce laboratoire  répondra à des standards similaires aux laboratoires les plus performants des pays à tradition minière, une première en Côte d’Ivoire.

 

A propos d'IPAE

Lancé en mai 2012 et doté à 54 millions d’euros, le fonds I&P Afrique Entrepreneurs (IPAE) cible des entreprises en expansion dont le business model a été prouvé. « Par leur diversification et l’augmentation de leurs capacités de production, les entreprises du fonds IPAE confirment notre modèle d’investissement d’impact en Afrique. Avec un appui financier compris entre 300 000 et 1,5 million d’euros et avec un soutien stratégique d’I&P, ces entreprises réussissent à changer d’échelle et à démultiplier leurs impacts et à créer de la valeur pour ses actionnaires», déclare Sébastien Boyé, Directeur Général Adjoint Investissements.

Cinq ans après son lancement, IPAE accompagne 27 PME africaines qui emploient près de 4000 personnes et offrent, pour 60% d’entre elles, des biens et services essentiels et répondant aux Objectifs de Développement Durable. (Le rapport d’impact annuel sera publié fin juin)

 

Dans la presse

Agence Ecofin, 9 juin 2017

La Tribune Afrique, 9 juin 2017

Agence Ivoirienne de Presse, 10 juin 2017

 

Eden Tree, a Ghanaian-owned market leader in the agro-processing of packaged fresh fruits, herbs, and vegetables, opened its new factory in presence of the team and several actors of the agro-industry sector. The ceremony took place in Accra on May 30th.

Eden Tree aims to create a brand profile and a corporate culture of quality in the food service industry. It also seeks to promote healthy eating habits in the country by producing, packaging, and supplying high quality vegetables, fruits, and herbs to the Ghanaian market as well as contribute strongly to job creation.

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A few days before the official inauguration, Eden Tree received the visit of Carlos Kingsley Ahenkorah, a Deputy Trade and Industry Minister. According to him, the government in Ghana will soon introduce a procurement policy that will bond its agencies and large companies operating in the country to source majority of their raw materials and inputs from local producers once such inputs are available. “For instance, if we have a company like Eden Tree whose products meet safety and quality standards operating in the country, why should hoteliers and large catering companies import onions and tomatoes from other countries?”

The visit to Eden Tree Limited afforded the minister the opportunity to ascertain the needs of the fresh fruits, herbs and vegetables supplier and how the trade ministry could provide the requisite support to make the company and others of its kind more productive.

 

 

Eden Tree's new factory

 

 

L’entreprise ghanéenne Eden Tree, spécialisée dans la production et la distribution de fruits et légumes frais, a inauguré le 30 mai dernier sa nouvelle usine en présence de l’équipe et plusieurs personnalités du secteur agro-industriel.

La nouvelle usine permettra à Eden Tree d’augmenter de manière significative sa capacité de production, tout en professionnalisant et structurant ses pratiques. Il s’agit d’un véritable changement d’échelle pour l’entreprise, accompagné par le fonds I&P Afrique Entrepreneurs.

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Eden Tree endend promouvoir les bonnes pratiques alimentaires au Ghana en fournissant des fruits et légumes frais de qualité, produits par des petits agriculteurs locaux. L’entreprise propose à ce jour plus de 80 variétés de fruits et légumes.

 

Quelques jours avant l’inauguration officielle, Eden Tree a reçu la visite de Carlos Kingley Akendora, Ministre adjoint du Commerce et de l’Industrie. Celui-ci a affirmé la volonté du gouvernement de soutenir les filières de production locales quand celles-ci sont disponibles et de qualité. ‘’Avec Eden Tree par exemple, nous avons une entreprises dont les produits répondent aux normes de qualité et de sécurité en rigueur au Ghana. Pourquoi dans ce cas les hôteliers et les grandes entreprises de restauration devraient-ils importer des tomates et des oignons d’autres pays ?’’ 

 

La nouvelle usine d'Eden Tree

 

 

The African Economic Outlook 2017, co-authored by the OECD, the African Bank of Development and the UNDP, presents the continent’s current state of affairs and forecasts its situation for the coming two years. This annual report examines Africa’s performance in crucial areas: macroeconomics, external financial flows and tax revenues, trade policies and regional integration, human development, and governance.

For its 16th edition, the report focuses on the role of entrepreneurs in Africa’s industrialization process. It proposes practical steps that African governments can take to carry out effective industrialization strategies. Policies aimed at improving skills, business clusters and financing could remove important constraints on African private enterprises.

 

The report emphasizes the importance of SMEs in Africa’s development. As recalled by Abdoulaye Mar Dieye, Regional Director for Africa at the United Nations Development, “The key to successful development in Africa is to nurture the emerging culture of entrepreneurship; a path that can unleash high-octane creativity and transform opportunities into phenomenal realizations

Download the report

 

 

Main findings

 

Africa’s growth increasingly relies on domestic sources, as shown by dynamic private and government consumption that combined, accounted for 60% of growth in 2016. This growth also coincides with progress in human development: 18 African countries had achieved medium to high levels of human development by 2015.

 

Still, progress remains uneven. African governments need to push their agenda for job creation with more ambitious and tailored policies. Demands for better employment opportunities are the main reason behind continued public protests, having motivated a third of all public demonstrations between 2014 and 2016.  With the size of the workforce likely to increase by 910 million between 2010 and 2050, creating more and better jobs will remain the core challenge for African policy-makers.

 

• Despite a decade of progress, 54% of the population in 46 African countries are still trapped in poverty across multiple dimensions – health, education and living standards.

 

• To turn the challenge of higher population growth into an opportunity, making Africa’s new industrial revolution successful is paramount. Twenty-six African countries today have an industrialisation strategy in place. But most of these strategies tend to emphasise the role of large manufacturing companies at the expense of entrepreneurs in sectors with the potential for high growth and employment creation, including start-ups and small and medium-sized firms. Businesses with fewer than 20 employees and less than five years’ experience provide the bulk of jobs in Africa’s formal sector

 

 

 

Le Club AFIC Impact, réunissant 15 investisseurs d’impact français, a organisé ce lundi 22 mai dans les locaux de BPI France la première conférence dédiée à l’investissement d’impact, en partenariat avec Swen Capital.

Jean-Michel Severino est intervenu lors de cette conférence afin de présenter les activités d’Investisseurs & Partenaires.

 

 

 

La conférence a permis de présenter les politiques et stratégies d’investissement des différents membres du Club, ainsi que les principales caractéristiques de ce marché émergent. Au total, les 15 membres du Club AFIC Impact accompagnent près de 400 entreprises et gèrent 1,26 milliard d’euros.

En savoir plus sur le Club AFIC Impact

L'article des Echos, "Les fonds à visée sociale veulent encore grandir"

 

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The Global Impact Investing Network (GIIN) published the 7th edition of its Annual Impact Investor Survey report, which presents continued progress in the dynamic impact investing industry, officially established only ten years ago.

Capturing data from 209 of the world’s leading impact investors, this survey presents a detailed analysis of market activity, capital flows (including by geography and sector), and investor insights into key market topics.

 

Download the report

 

The report presents extensive information on many aspects of today’s impact investing market. Some key topics from this year’s survey report include:

 

Satisfaction with financial and impact performance: The overwhelming majority of respondents reported that their investments have either met or exceeded their expectations for both impact (98%) and financial performance (91%)

 

Entry of large-scale financial firms: There have been an increasing number of large, well-known asset managers and other financial firms entering the impact investing space. Respondents felt that this trend will help professionalize the market, bring in much-needed capital, and enhance the credibility of impact investing. But respondents also believe that this trend is associated with a risk of mission drift or ‘impact dilution.’ Half also felt that there is a risk of capital shifting away from smaller intermediaries.

 

Progress on key indicators of market growth: Investors reported progress on a number of factors, including an increasing abundance of professionals with relevant skillsets (90% noted progress) and greater availability of market research and data on products and performance (89% reported progress).

 

Commitment to the Sustainable Development Goals: About 26% of respondents track their impact investment performance to the United Nations Sustainable Development Goals (SDGs) and another 34% plan to do so in the near future. The SDGs have served as a rallying cry for many impact investors to link their investments to a broader international initiative.

 

Continued commitment to impact measurement: Nearly universally, respondents measure the social and/or environmental performance of their impact investments, using a mix of proprietary metrics, qualitative information, IRIS-aligned metrics, and other tools and frameworks.

 

 

Interest in key sectors and geographies: Top sectors to which respondents allocated capital were housing, energy, and microfinance. Top geographies of investment were the U.S. & Canada, Europe, sub-Saharan Africa, and Latin America & the Caribbean.

 

Strong recognition of the role of below-market-rate capital: While two out of three respondents target risk-adjusted, market rates of return, there was broad agreement among respondents that below-market-rate capital plays a valuable role in impact investing. Roughly four out of five respondents agreed that this type of capital has several benefits, including its ability to mitigate risk of investments to attract new investors, act as a bridge between philanthropy and market-rate capital, and capitalize opportunities that may never lend themselves to risk-adjusted returns.

 

Identification of challenges to industry development: Just over half of respondents reported that a lack of appropriate capital across the risk/return spectrum remains a significant challenge. Investors also reported that defining and segmenting the diverse industry remains an issue, as does the lack of suitable exit options.

 

Max de Font-Réaulx is the CEO of Théorème, a consulting firm dedicated to the management of business risks. As a specialist of health insurance issues in Africa, he works with several I&P's investees so as to help them set up or improve their healthcare programs. 

In an editorial drafted for our latest newsletter, he reflects on the issues at stake and the progress made since 2015.

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Editorial of Max de Font-Réaulx

"Health security is a key concern for African families, regardless of their social and economic status.

Besides the major and well-known pandemics (AIDS, malaria), we observe a rise of chronic diseases (sickle-cell disease, diabetes, hypertension) and diseases linked to pollution and poor living conditions. Life expectancy in Sub-Saharan Africa is the lowest of all the major continents, reaching just over 50 at the end of 2010 (56 or 57 today).

Given the situation, the healthcare structures are still very insufficient and poorly distributed on the territories.

Social protection is one of the key issues developed by Investisseurs & Partenaires (I&P), which brings its support to expand the health coverage programs of its partner companies. The stakes are high: for each employee covered, it’s a whole family benefitting from social protection and healthcare. But considering the size of the companies, the challenge is to find efficient and economically viable solutions.

The equation is a difficult one. Except for very rare exceptions such as Gabon, there is no "social security" to provide a minimum basis of protection. Families can therefore count only on their own resources, the solidarity of their relatives, or the solutions put in place by the companies.

The family’s incomes are often too modest to cover health expenditure. Health insurance is therefore highly expected by the employees. For the companies, it is a tool of attractiveness and loyalty, a means of fighting absenteeism, an ethical requirement, but also an essential factor of productivity.

The implementation of health insurance programs encounters many obstacles.

Given wage levels, family size, and the high cost of healthcare, basic insurance coverage can be costly for small and medium businesses, representing up to three months’ wages. The participation of the employees is limited, even if necessary to make them accountable and to combat the pervasive risk of fraud. Businesses should work on preventive measures, with for example, the assistance of a medical adviser.

The collaboration between I&P and Théorème started with a feasibility study, conducted with the financial and operational support of FISEA (PROPARCO). The objective was to identify the existing situation with a sample of fifteen businesses in 8 different countries in order to measure the constraints specific to each country and to define common guidelines for the portfolio, adaptable to the situation of each company supported by I&P.

The results of this study as well as the stakes involved in setting up health insurance were presented during the 2015 training seminar organized by I&P, gathering 35 entrepreneurs.

Since then I&P provides technical assistance to its partner companies, through Theorem and its African network, to advance these technically and economically complex issues. Support is given in a very concrete way to set up or improve health insurance systems in the companies, bringing an answer to the main questions at stake: Who should benefit from the insurance? For what health benefits and what rates of reimbursement? How to get the best conditions from local insurers? How can these systems be managed once they are in place? How to approach social dialogue with employees?

85% of I&P’s investees currently offer health insurance schemes to their employees. More than half of the companies in portfolio have set up or improved their healthcare programs since I&P investment. "

 

Further Readings

I&P strenghtens its health insurance policy for IPAE portfolio (March 2016)

Proparco's magazine Private Sector and Development on health insurance in Africa (Sept. 2016)

 

 

 

Max de Font-Réaulx est le Président de Théorème, cabinet de conseil et de courtage en assurance. Spécialiste sur les problématiques d'assurance santé en Afrique, il travaille avec les entreprises partenaires du fonds I&P Afrique Entrepreneurs afin de les accompagner à la mise en place ou à l'amélioration de leur politique santé.

A l'occasion de la newsletter trimestrielle, il revient sur les enjeux et le chemin parcouru depuis 2015.

Lire la newsletter

 

 

Edito de Max de Font-Réaulx

"La protection de sa santé est une préoccupation majeure pour les familles africaines,  quel que soit leur niveau socioéconomique.

Aux grandes pandémies connues de tous (sida, paludisme) s’ajoutent le développement des maladies chroniques  (drépanocytose, diabète, hypertension) et des maladies liées à la pollution et au manque de moyens pour vivre.  L’espérance de vie en Afrique subsaharienne est la plus basse de tous les grands continents, atteignant à peine plus de 50 ans fin 2010 (56 ou 57 aujourd’hui).

Face à cette situation, les structures de soin sont encore très  insuffisantes et mal réparties sur les territoires.

Investisseurs & Partenaires (I&P), qui a fait de la protection sociale un des axes clés de son intervention auprès des sociétés partenaires, a voulu se saisir de ce sujet et leur apporter un appui sur la couverture santé de leurs salariés. L’enjeu social est de taille : pour chaque employé couvert, c’est tout une famille qui bénéficie de soins de santé. Mais compte tenu de la taille des entreprises, les solutions proposées doivent rester efficaces et économiquement supportables.

L’équation est difficile. Sauf à de très rares exceptions comme le Gabon, il n’existe aucune « sécurité sociale » pour apporter  un socle de protection minimum. Les familles ne peuvent donc compter que sur leurs propres ressources, la solidarité de leurs proches,  ou les solutions mise en place par les entreprises.

La santé coute cher,  et les revenus des familles (souvent nombreuses) sont modestes. La couverture des frais de santé est donc une attente très forte des salariés des entreprises. Pour les entreprises, c’est un outil d‘attractivité et de fidélisation, un moyen de lutter contre l’absentéisme, une exigence éthique,  mais aussi un facteur essentiel de productivité.

La mise en place de programmes d’assurance-santé se heurte à de nombreuses difficultés.

Compte tenu des niveaux de salaires, de la taille des familles, du coût élevé des soins, une couverture d’assurance de base peut représenter des coûts importants pour les PME en phase de développement – allant parfois jusqu’à  trois mois de salaires. La participation possible des salariés au financement est très limitée, quoi qu’indispensable pour les responsabiliser et lutter contre le risque omniprésent de fraudes. Les entreprises gagnent à instaurer des mesures de prévention, avec, par exemple, l’aide d’un médecin conseil. Ce médecin, pourra, dans le cas des sociétés partenaires d’I&P, être mutualisé entre plusieurs sociétés d’un même pays.

La collaboration entre I&P et Théorème a commencé par une étude de faisabilité, conduite avec le soutien financier et opérationnel de FISEA (PROPARCO). L’objectif était de recenser l’existant auprès d’un échantillon d’une quinzaine de PME partenaires d’I&P dans plus de 8 pays, afin de mesurer les contraintes propres à chaque pays et de définir des orientations communes pour le portefeuille, adaptables ensuite à la situation de chaque entreprise .

Lors d’un séminaire de formation réunissant trente-cinq entrepreneurs partenaires d’I&P en 2015, les résultats de cette mission ont été présentés, ainsi que les enjeux liés à la mise en place de systèmes d’assurance-santé et de prévoyance pour les salariés.

Depuis, I&P apporte à ses entreprises partenaires qui le désirent, au travers de Théorème et de son réseau africain, une assistance technique pour faire avancer ces sujets complexes techniquement, humainement et économiquement. L’appui porte, de façon très concrète, sur la mise en place ou l’amélioration des systèmes d’assurance-santé autour des questionnements des entreprises, tels que : qui couvrir parmi les salariés et leurs familles ? Pour quelles prestations de santé et quels taux de remboursement ? Comment obtenir les meilleures conditions auprès des assureurs locaux ? Comment gérer ces systèmes une fois mis en place ? Comment aborder le dialogue social avec les employés ?  

Dans le portefeuille actuel d’I&P, 85% d’entreprises offrent désormais des systèmes d’assurance santé à leurs employés et la moitié ont mis en place ou amélioré ces systèmes depuis l’investissement d’I&P.

 

Car « il n’est de richesses que d’hommes »  (jean Bodin)"

 

Aller plus loin

I&P renforce son action assurance santé auprès des entreprises du portefeuille IPAE (mars 2016)

Revue Secteur Privé & Développement sur l'assurance santé en Afrique (Septembre 2016)

 

 

Le groupe malgache Scrimad a inauguré une nouvelle usine vendredi 5 mai à Antananarivo, en présence des partenaires de l'entreprise et plusieurs autorités malgaches : le Premier Ministre, le Ministre de l’industrie, le Ministre du Tourisme, ainsi que le maire de Tamatave. L'usine est dédiée à la transformation de fruits locaux en purées de fruits, destinées à l’exportation.

 

L’usine étant basée dans la région Antsinanana, le chef de la région ainsi que celui de lrégion Analanjiro étaient présents, ainsi que les coopératives et les organisations paysannes travaillant avec Scrimad. Dans son discours, le représentant des coopératives de producteurs a expliqué en quoi l’arrivée de Scrimad avait constitué un véritable changement, avec des revenus qui s’étalent désormais toute l’année, la formation qu’ils ont reçus qui leur permet désormais de savoir calculer leur prix de revient, et les bénéfices relatifs aux certifications Bio et Equitable.

 

Mialy Ranaivoson, Responsable Investissement à Madagascar, s’est exprimée sur le partenariat entre I&P et Scrimad : «  Nous avons choisi de soutenir ce projet à la fois pour sa contribution à une croissance durable du pays et pour sa contribution à une croissance inclusive de chaque partie prenante au projet. Une croissance durable car Scrimad a choisi de valoriser les ressources et les richesses malgaches qui sont un vrai atout pour notre pays, mais qui ne sont pas encore suffisamment rentabilisées. Une croissance inclusive pour l’impact que l’entreprise a sur l’écosystème local, que ce soit les coopératives et les paysans, les employés de l’usine et les régions d’Antsinanana et d’Analanjirofo » 

 

D’autres partenaires de l’entreprise étaient également présents, et notamment l’université de Toamasina et Prosperer du FIDA.

 

Aller plus loin

→ Retour sur l’inauguration de l’usine dans Midi Madagascar

→ En savoir plus sur Scrimad

 

 

Le Dr. Elisabeth Kacou, Présidente du Conseil d'Administration de l'entreprise ivoirienne Pharmivoire Nouvelle, a rencontré Afrique Méditerranée Business, magazine dédié aux économies et entreprises émergentes.

"Professionnelle du secteur, entrepreneur dans l’âme, elle se lance dans l’industrie pharmaceutique, secteur de pointe vital pour les populations. Avec la volonté d’intégrer la fabrication pour répondre à la demande ivoirienne, mais également à celle des pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine"

Télécharger l'interview

 

 

A propos de Pharmivoire

 

Pharmivoire Nouvelle (PHN) est un laboratoire ivoirien spécialisé dans la fabrication de poches de solutés massifs intraveineux. Né du rachat en 1999 du laboratoire industriel PHARMIVOIRE par un groupe de pharmaciens (actionnaires de la holding COPHARM, prédécesseur de COPHARMINVEST HOLDING), il est à ce jour est le seul producteur de de solutés massifs injectables en Afrique de l’Ouest francophone.

Pharmivoire Nouvelle ambitionne de devenir leader sur le marché de l’Union Economique et Monétaire de l’Afrique de l’Ouest, là où la demande médicale est en pleine expansion tant en qualité qu’en quantité