I&P Éducation et Emploi : à la rencontre des "édupreneurs" d’Afrique subsaharienne

Jeudi 2 février 2022, à Abidjan, I&P a réuni des acteurs de la finance et de l’éducation à l’occasion de la publication de l’étude de capitalisation « Les édupreneurs d’Afrique subsaharienne », menée en partenariat avec le Gouvernement Princier de Monaco. L’occasion de revenir sur l’accompagnement apporté par I&P Éducation et Emploi, programme de financement et d’accompagnement dédié aux édupreneurs, et sur les défis à relever pour renforcer le secteur éducatif.

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 La rencontre en images

État des lieux du secteur éducatif

De l’université privée au centre de formation professionnel en passant par les plateformes en ligne de soutien scolaire, l’accompagnement financier des entreprises éducatives requiert un accompagnement spécifique adapté aux réalités du secteur. Koumba Anouma, directrice du programme I&P Éducation et Emploi, a introduit la rencontre en relevant les progrès considérables ces deux dernières décennies pour relever le défi l’accès à l’éducation et à l’alphabétisation.

Toutefois, elle a noté la nécessité de soutenir l’enseignement supérieur et la formation professionnelle pour assurer l'employabilité des jeunes africain(e)s.

«Ce n’est pas moins de 10 à 12 millions de jeunes africain(e)s qui rejoignent le marché du travail chaque année, pourtant seuls 3 millions d’emplois formels sont créés chaque année. Ce déséquilibre n’est une pas une fatalité, il peut être inversé grâce à des financements adaptés aux spécificités du secteur éducatif. Le programme I&P Éducation et Emploi propose des outils de financement mixte, des mécanismes catalytiques et une assistance technique, répondant aux besoins de structuration des entreprises éducatives.» 

Koumba ANOUMA - Directrice programme I&P Éducation et Emploi.             

L’étude de capitalisation

Cette étude menée en partenariat avec le Gouvernement Princier de Monaco, met en lumière des édupreneurs engagés et audacieux qui s’attellent à renforcer le système éducatif et garantir son accessibilité au plus grand nombre. Et à travers les récits d’entrepreneurs, d’élèves, d’experts, de recruteurs et de partenaires académiques, l’étude a permis de dégager 17 enjeux, regroupés en 5 axes fondamentaux à la construction d’un secteur éducatif de qualité, à savoir :

• l’employabilité
• la qualité
• l’accessibilité
• l’inclusion féminine
• la soutenabilité financière

Panel : « Entreprendre dans le secteur éducatif »

Afin de mieux comprendre la réalité des édupreneurs, 4 d’entre eux ont échangé sur les 5 axes fondamentaux notamment sur les questions de l'employabilité, l'adaptation de l'offre pédagogique aux besoins du marché du travail local, les difficultés d’accès au financement et leurs attentes vis-à-vis des acteurs financiers :

• Dr Moussa Khader DIABY - Directeur INP-HB
• Fulgence AMANI - Directeur Générale Lomé Business School (LBS)
• Claude M’Bahia - Directeur Institut Ivoirien de Technologie (IIT)
• Gaelle OUATTARA - Responsable projets MG Lab

"Aujourd’hui, l’employabilité est au centre de notre démarche, nous formons pour que chacun et chacune puisse trouver un travail pertinent. C’est pour cela qu’il est indispensable de créer du lien avec le marché du travail et anticiper ses besoins."

Dr Moussa Khader DIABY - Directeur INP-HB

«L’appui financier et technique d’I&P Éducation et Emploi nous permet de mettre plus d’équipements technologiques à disposition des étudiants et enseignants, impacter plus de jeunes en Afrique subsaharienne, dans les nouveaux métiers du digital. Cela leur permet d'intégrer le monde du travail globalisé et d'être acteurs de la révolution numérique en cours.»  

Fulgence AMANI - Directeur Général Lomé Business School (LBS)

Depuis son lancement en 2021, le programme a accompagné une trentaine d’entreprises basées dans 13 pays (Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Gambie , Ghana, Guinée, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal, Tchad et Togo) et opérant dans divers domaines de l’éducation tels que la formation professionnelle, l’enseignement supérieur spécialisé, activités auxiliaires, etc. À ce jour, le programme a impacté plus de 24 000 bénéficiaires directs et indirects dont 55% de jeunes femmes et généré et/ou maintenu 2 425 emplois.

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