Portrait Entrepreneur: Bakary Coulibaly, d'ENVAL LABORATOIRE en Côte d'Ivoire
Submitted by admin on Thu, 02/18/2016 - 16:25
Après avoir suivi une carrière dans l’enseignement public, Bakary Coulibaly se lance, avec quelques amis, dans la création d’un laboratoire de microbiologie. Le projet prend forme en 2000. Depuis, le laboratoire s’est considérablement développé et est devenu l’un des plus importants centres d’analyse physicochimique et microbiologique de la région ouest africaine. Une véritable réussite pour celui qui a ‘’toujours rêvé d’être son propre patron’’.
Le choix de l'entrepreunariat
Diplômé de l’INSET (Aujourd’hui Institut Polytechnique basée à Yamoussoukro) et titulaire d’une maîtrise de chimie de l’université de Cocody, Bakary Coulibaly a débuté sa carrière dans l’enseignement public, d’abord en tant que professeur de chimie et biochimie, puis responsable de laboratoire, et enfin directeur d’un Lycée de Formation Professionnel.
Mais M. Coulibaly a préféré se tourner vers l’entrepreunariat, et a saisi l’opportunité en suivant l’un des premier DESS (Diplôme d’Etudes Supérieures Spécialisées) en environnement et qualité des eaux. Dans une interview dans le magazine Tycoon en 2013, il affirmait ainsi : ‘’ J’ai toujours rêvé d’être mon propre patron, de pouvoir initier et développer un projet personnel. J’ai réalisé, après tout, que l’esprit d’entreprise qui m’incarnait ne rimait pas avec les contraintes de l’administration.’’
Un laboratoire accrédité et de référence dans la région
En 2002, Bakary Coulibaly met en place, avec deux associés, un cabinet de conseils, d’études et de formation en environnement et agroalimentaire. Le laboratoire, modeste au départ, est lancé en 2012. Désormais accrédité ISO 17025, ENVAL LABORATOIRE conduit de nombreuses analyses et études en Côte d’Ivoire et dans la sous-région pour des entités locales et multinationales telles que Compagnie Fruitière, SODECI, Office National de l’Eau Potable, CIPREL, AZITO, PALMCI, SIFCA, SUCRIVOIRE, etc .
Trois questions à Bakary Coulibaly
1/ Vous avez fondé le Cabinet ENVAL en 2000. En 2012, vous lanciez ENVAL LAVORATOIRE. Pourriez-vous revenir sur la genèse de ces deux entités ?
Le projet de création du cabinet est né sur les bancs de la formation du DESS. Nous avons donc démarré nos activités d’études et de conseils. Rapidement, nous nous sommes aperçus qu’il n’existait plus de laboratoire privé en Côte d’Ivoire à même de répondre aux besoins de nos clients. Le Cabinet Enval a donc ajouté les analyses microbiologiques et physico-chimiques à l’ensemble de ses services. Les activités du laboratoire se sont développées de plus en plus, la section physico-chimie se complexifiant vers des analyses de plus en plus pointues et l’ajout d’une section pédologie/analyses foliaire en lien avec le secteur agroalimentaire. La décision de sortir le laboratoire du Cabinet et de créer ENVAL LABORATOIRE a été prise en 2012 quand il est devenu clair que le laboratoire était une entité à part entière. Depuis sa création, ENVAL LABORATOIRE a également développé un laboratoire textile (unique dans la sous-région) et un laboratoire d’analyse des lubrifiants. Le laboratoire d’analyses minérales était la suite logique étant donné le développement important du secteur minier en Côte d’Ivoire au cours des cinq dernières années.
2/ I&P a récemment annoncé l’investissement dans la société ENVAL LABORATOIRE, qui servira notamment à mettre en place un laboratoire minier. En quoi cette nouvelle activité est-elle importante ? Pourquoi s’être orienté vers ce projet en particulier ?
La Côte d’Ivoire a longtemps observé les progrès de ses voisins dans le secteur minier avant de profiter, elle aussi, de l’intérêt que porte les investisseurs miniers pour la sous-région. L’adoption d’un nouveau code minier et la stabilité politique du pays ont contribué au développement rapide du secteur aurifère au cours des 5 dernières années. Dès 2012, ENVAL Laboratoire y a vu une nouvelle opportunité mais le montant de l’investissement nécessaire pour être un acteur de choix et de poids à même de concurrencer les laboratoires internationaux en offrant la même étendue de services, ne pouvait se faire sur fonds propres et Enval s’est mis en quête d’un partenaire.
I&P a été rapidement intéressé par la démarche et a finalement été convaincu par une analyse de marché très poussée réalisée en 2014.
Le laboratoire d’analyses minérales sera créé à Yamoussoukro afin d’être au plus près de ses clients et couvrira l’ensemble des analyses liées à l’exploration et à l’exploitation minière, depuis l’analyses des traces contenues dans les sols jusqu’à l’analyse de la finesse de l’or prêt à être vendu.
3/ Vous avez assisté pour la seconde fois au séminaire de formation destiné aux entrepreneurs partenaires d’I&P, qui avait lieu du 13 au 15 octobre 2015. Quels sont vos retours et impressions sur cette édition ?
Cette formation s’est déroulée dans un cadre particulier, le CEDEP, propice à la formation. La structure en charge du séminaire m’a fait découvrir une autre animation pédagogique.Concernant le contenu, je me suis aperçu que dans une entreprise, il n’y a pas que des chiffres et des résultats, mais le capital humain est important quand on veut demeurer dans la durabilité.