Lancé en juillet dernier, le programme I&P Accélération au Sahel réalise trois premiers financements d’amorçage au Sénégal, pour des montants moyens de 30 millions de FCFA. Une étape importante pour cet ambitieux programme financé par l’Union Européenne, qui vise à accompagner quelques 300 petites entreprises dans la sous-région sahélienne.

 

I&P Accélération au Sahel est un programme d’accompagnement s’adressant aux start-ups et petites et moyennes entreprises d’Afrique de l’Ouest avec un objectif principal : leur donner accès aux financements et aux compétences nécessaires pour permettre leur développement et ainsi favoriser la création d’emplois décents et pérennes dans la sous-région. En savoir plus sur le programme I&P Accélération au Sahel.

 

« Ce programme va permettre à des petites entreprises à fort potentiel, souvent exclues du système de financement classique, d'avoir accès à des ressources financières à des conditions préférentielles et à un accompagnement personnalisé. Elles pourront ainsi grandir rapidement, gagner en maturité et par la suite accéder à des financements privés plus conséquents. », explique Fatou Diop, responsable du financement d’amorçage à Teranga Capital.

 

Trois premiers financements d’amorçage au Sénégal

Après la réception et l’étude des premiers dossiers, des financements d’amorçage ont été octroyés à trois entreprises sénégalaises, qui rejoignent ainsi le portefeuille de la famille I&P :

  • SetTIC, une entreprise spécialisée dans le traitement de déchets d’entreprises, bénéficie d’un financement de €54 000 (35,5 millions Francs CFA).En savoir plus
  • Le Lionceau, une petite entreprise sénégalaise spécialisée dans la production et la commercialisation d'aliments pour enfants, bénéficie d’un financement à hauteur de €45 000 (30 millions de FCFA). En savoir plus
  • Teranga Automobiles, un garage automobile, bénéficie d’un financement de €60 000 (39 millions Francs CFA). En savoir plus

En plus d’un apport financier, chaque entreprise va pouvoir bénéficier de missions d’assistance technique (formations, coaching, etc.) pour contribuer au renforcement des capacités des équipes opérationnelles.

Financé par l’Union Européenne à travers son Fonds Fiduciaire d’Urgence pour l’Afrique, I&P Accélération au Sahel est déployé par les équipes d’I&P basées en Afrique de l’Ouest ainsi que par les 4 sociétés d’investissement sponsorisées et financées par I&P – Comoé Capital en Côte d’Ivoire, Sinergi au Niger, Sinergi Burkina au Burkina Faso et Teranga Capital au Sénégal.

 

A PROPOS DE TERANGA CAPITAL

Teranga Capital est une société d’investissement à impact dédiée au financement et à l’accompagnement de petites entreprises à fort potentiel au Sénégal. Son objectif est d’apporter une solution innovante pour répondre aux besoins de financement des petites et moyennes entreprises, compris entre 50 millions et 300 millions FCFA. Teranga Capital s’adresse aux PME à fort potentiel de croissance issues de tous les secteurs d’activité et régions du Sénégal. Elle renforce les fonds propres et devient actionnaire minoritaire des PME sur un horizon de temps de l’ordre de 5 ans, et assure un accompagnement actif et personnalisé en fonction des besoins spécifiques de chaque entreprise en portefeuille. En savoir plus

 

A PROPOS DU PROGRAMME I&P ACCELERATION AU SAHEL

I&P Accélération au Sahel est un programme d’accompagnement s’adressant aux start-ups et petites et moyennes entreprises d’Afrique de l’Ouest avec un objectif principal : leur donner accès aux financements et aux compétences nécessaires pour permettre leur développement et ainsi favoriser la création d’emplois décents et pérennes dans la sous-région. En savoir plus sur le programme I&P Accélération au Sahel.

L’Union Européenne finance le programme I&P Accélération au Sahel à travers le Fonds Fiduciaire d’Urgence pour l’Afrique, un instrument financier pour répondre de façon rapide, souple et efficace aux situations d’urgence liées à la crise migratoire et aux déplacements forcés, et proposer des solutions pérennes aux causes profondes de la migration. Pour plus d’informations, visitez le site officiel de l’Union européenne

 

 

Il y a quelques mois, I&P annonçait la parution de "Bâtisseurs d'Afrique", un livre retraçant les parcours de 11 entrepreneurs Africains accompagnés par Investisseurs & Partenaires (Eyrolles, 2020).

Le livre est présenté dans la dernière édition d'Afrique Magazine, d'août-septembre 2020. L'article inclut plusieurs extraits, se focalisant sur les parcours de Bagoré Bathily (La Laiterie du Berger, Sénégal), Mieja Rakotonarivo (Nutri'Zaza, Madagascar), Sidi Khalifou (CDS, Mauritanie) ou encore Folly Koussawo (Trianon, Gabon).

Cliquez ici pour découvrir l'article

 

 

À propos d'Afrique Magazine

Afrique Magazine est un bi-mensuel proposant un regard original, qui privilégie la diversité des approches et un croisement permanent des perspectives (Politique, société, idées, culture, entreprise, show-biz, etc.)

 

À propos du livre "Bâtisseurs d'Afrique"

Issu de la collaboration entre le groupe Investisseurs & Partenaires (I&P) et l’auteure Nathalie Madeline, le livre Bâtisseurs d’Afrique retrace les parcours de onze entrepreneurs africains.

Né(e)s à Madagascar, au Sénégal, au Mali, en Mauritanie… ou en France, ils et elles se sont lancé(e)s sans complexe dans l’aventure entrepreneuriale, dans les domaines de l’agrobusiness, de la santé, de l’énergie ou de l’immobilier, avec comme objectifs de rendre accessibles à tous des biens et services essentiels et de servir la communauté.

Cliquez ici pour en savoir plus

 

 

Following the Covid-19 global pandemic, all economic activities were slowed down, with international travel totally banned between March and June in France and Belgium. In the countries of our entrepreneurs, containment and curfews have been put in place. Remote working has become widespread in all companies. This unprecedented situation has forced organisers and entrepreneurs of the Afrique Créative programme to learn how to work and live in this context.

 

 

The Covid-19 crisis has indeed impacted the programme in several aspects. In particular, the second boot camp, planned in Uganda in May, had to be postponed and the in-person mentoring sessions were transformed into virtual sessions. The entrepreneurs also had to manage the stress related to the crisis, while adapting to the new constraints: remotely managing human resources, cash flow, customer and order handling, setting up health measures for staff, dealing with emergencies, etc.

All these elements added to the feeling of isolation of participants who found themselves far from their teams and clients. Remote work, for example, was sometimes made difficult by poor connections and lack of familiarity of employees with these practices. Faced with a lack of cash flow, loss of turnover and poor visibility, discussing a development plan became complicated.

 

However, this crisis has also proved to be a source of learning for increasingly agile project leaders! Entrepreneurs have shown incredible resilience: all of them have managed to organise their activities through remote working or in secure conditions. Some have shown social innovations with staff management. All of them have innovated on their products: live online concerts at Fezah, production of masks for Bazem'se, virtual visit of the Afriart gallery.

The entrepreneurs also took advantage of the period to plan what they usually did only between two trips. The Kalanexpo team worked on the development of an online sales site, just like Optimist Produktion's, and at Karoninka this necessary break was used to write a new series.

Finally, many have committed themselves within their community to face the crisis together. Langages du Sud launched an artistic expression contest for children on prevention in the face of Covid-19, and Crossroads Digital Multimedia organized free online animation courses that enabled it to reach participants across the continent.

The programme also adjusted to the context to continue supporting entrepreneurs, offering regular special Covid-19 exchange sessions between participants. Participants also took advantage of the programme's WhatsApp group to share news from their respective countries and their fears and concerns as entrepreneurs. The business mentoring also provided an opportunity to share on crisis management and to adapt the coaching.

These cultural and creative industries companies have thus shown themselves to be profoundly agile, innovative and even valuable support for some during this period. We do not yet know how to measure the impact of the crisis on these projects, and some activities are being challenged, such as the flagship Anya festival in Morocco. But businesses have withstood the shock and it is therefore essential, particularly at this time, to continue to support and assist these entrepreneurs in their resilience-building initiatives.

 

Going further

⇒ More information on the Afrique Créative programme

 

 

 

Suite à la pandémie mondiale de Covid-19, toutes les activités économiques ont été ralenties, les déplacements internationaux totalement interdits entre les mois de mars et juin en France et en Belgique. Dans les pays de nos entrepreneurs, un confinement et des couvre-feux ont été mis en place. Le télétravail s’est généralisé dans toutes les entreprises. Cette situation inédite a obligé organisateurs et entrepreneurs du programme Afrique Créative à apprendre à travailler et vivre dans ce contexte.

 

 

La crise du Covid-19 a en effet impacté le programme sur plusieurs aspects. Le second boot camp, prévu en Ouganda en mai, a notamment dû être reporté et les sessions de mentorat en présentiel se sont transformées en sessions virtuelles. Les entrepreneurs ont également eu à gérer le stress lié à la crise, tout en s’adaptant aux nouvelles contraintes : gestion des ressources humaines à distance, trésorerie, gestion des clients et des commandes, mise en place de mesures sanitaires pour le personnel, gestion des urgences, etc.

Tout ces éléments ont ajouté au sentiment d’isolement des participants qui se sont retrouvés éloignés de leurs équipes et de leurs clients. Le télétravail, par exemple, a parfois été rendu difficile par des connexions mauvaises et le manque d’habitude des employés à ces pratiques. Face au manque de trésorerie, à la perte de chiffre d’affaire et à l’absence de visibilité, discuter de plan de développement est devenu compliqué.

 

Cependant, cette crise s’est également révélée être une source d’apprentissage pour des porteurs de projets toujours plus agiles ! Les entrepreneurs ont fait preuve d’une résilience incroyable : tous ont réussi à organiser leurs activités en télétravail ou dans des conditions sécurisées. Certains ont fait preuve d’innovations sociales avec la gestion du personnel. Tous ont innové sur leurs produits : concerts live en ligne chez Fezah, production de masques pour Bazem’se, visite virtuelle de la galerie d’Afriart.

Les entrepreneurs ont également profité de la période pour planifier ce qu’ils ne faisaient habituellement qu’entre deux déplacements. L’équipe de Kalanexpo a travaillé à l’élaboration d’un site de vente en ligne, comme celle d’Optimiste Produktion, et chez Karoninka cette pause obligée a été mise à profit pour l’écriture d’une nouvelle série.

Enfin, beaucoup se sont engagés au sein de leur communauté pour faire face ensemble à la crise. Langages du Sud a lancé un concours d’expression artistique pour enfants sur la prévention face au Covid-19, et Crossroads Digital Multimedia a organisé des cours d’animation gratuits en ligne qui lui ont permis de toucher des participants sur l’ensemble du continent.

Le programme aussi s’est adapté au contexte pour continuer de soutenir les entrepreneurs, en proposant régulièrement des sessions d’échanges spéciales Covid-19 entre les participants. Ces derniers ont également mis à profit le groupe WhatsApp du programme pour partager des nouvelles de leurs pays respectifs, leurs peurs et soucis d’entrepreneurs. Le mentorat business aussi a été l’occasion de partager sur la gestion de la crise et d’adapter l’accompagnement.

Ces entreprises des industries culturelles et créatives se sont donc montrées profondément agiles, innovantes et même d’un soutien précieux pour certains au cours de cette période. Nous ne savons pas encore mesurer les répercussions de la crise sur ces projets, et certaines activités sont remises en question, comme le festival phare d’Anya au Maroc. Mais les entreprises ont résisté au choc et il est donc essentiel, en particulier en ce moment, de continuer à soutenir et accompagner ces entrepreneurs dans leurs initiatives moteurs de résilience.

 

Aller plus loin

⇒ En savoir plus sur Afrique Créative

 

 

 

I&P's quaterly newsletter has just been published. The edition of July 2020 notably includes:
An editorial signed by Nathalie Akon Gabala de la Mastercard Foundation
  A focus on the launch of the program I&P Acceleration in Sahel, in partnership with the European Union
  An interview of Rockya Lahilaba, founder and director of Sahel Délices in Niger
 

 


Editorial

Nathalie Akon Gabala

Regional Head, Western, Central and Northern Africa, Mastercard Foundation

 

 

An audacious response to a global crisis

On April 9 2020, just eight months into my role at the Mastercard Foundation, our President and CEO, Reeta Roy announced the Foundation’s bold response to the COVID-19 global pandemic. As a trusted partner, we made a decision to stand by our partners; the private sector, educational institutions, community organizations, young people and governments, to overcome this global challenge across 7 countries in Africa and in Indigenous communities in Canada.

We were clear in our minds that not responding quickly, and in a bold manner, could erode hard-earned development gains and threaten social stability especially across the African continent.

 

Our Mastercard Foundation COVID-19 Recovery and Resilience Program was therefore simultaneously launched in Ethiopia, Nigeria, Rwanda, Kenya, Uganda, Ghana, Senegal, and Canada to achieve two main objectives; firstly, to address immediate needs including support for health workers and first responders as well as providing emergency funds for students.

Secondly, the Foundation decided to scale up initiatives with immediate and future impact aimed at catalyzing economic recovery and building resilience in the long-run, including expanding access to financial services for micro, small, and medium enterprises (MSMEs) to enable businesses, especially those owned and managed by women and young people, withstand the economic shocks of the pandemic.

In line with these objectives, we sought partnerships that would enable us deliver clear outcomes both in the immediate and long-term. For example, in Ghana, we are partnering with the National Board for Small Skills Industries (NBSSI) to offer financial and business advisory support to MSMEs, collaborating with educational institutions and other partners to enable online learning and to promote e-health and e-commerce. We are also aggressively driving youth engagement through direct emergency response, resilience, and recovery initiatives to support young entrepreneurs whilst providing support within the agricultural sector to assist farmers digitize their activities and access ready markets via digital channels.

 

In Senegal, two programs exemplify our response; Daan Corona, a partnership with Laiterie du Berger, is strengthening agri-food supply chains by providing training and supply of health equipment to more than  12,000 MSMEs whilst scaling up an e-commerce platform to facilitate the ordering and delivery of fresh foods to the population – building resilience across the value chain during and post COVID-19.

Similarly, our partnership with Teranga Gestion, the investment arm of Teranga Capital, seeks to support the development of an enduring and efficient MSME sector and to promote entrepreneurship in the country through a multi-year initiative to help approximately 3,000 micro entrepreneurs and provide more than 17,000 direct jobs.

As the Mastercard Foundation COVID-19 Recovery and Resilience Program takes ground across all countries, we are confident that, together with the efforts of governments and other key actors, these initiatives will contribute significantly to minimizing the impact of the pandemic and to speed up economic recovery in the countries in which we are working.

 

When I&P reached out to me to write this editorial, I did not think twice about it. As a valued partner of the Mastercard Foundation, I&P’s values, vision, and strategic priorities aligns with those of the Foundation. This is why we are partnering on the I&P Education to Employment (IP2E) initiative, which is a blended finance program that aims to increase the employability of young Africans by improving access to relevant and quality education in Sub-Saharan Africa.

The IP2E program recognizes that access to quality education, especially for girls and young women, is crucial to breaking the cycle of poverty and fostering an inclusive society with equal opportunities for all. Our aim, and a key impact target for IP2E, is the empowerment of girls and women which directly contributes to the Sustainable Development Goal 5 on gender equality.

There is no doubt that an audacious response is the best way to build capacity, empower young people, and build the resilience of economies at this crucial time.

I am delighted that the Mastercard Foundation is involved in such meaningful work across the continent. Together with our partners, we can rebuild and create opportunities that will have a lasting impact for generations to come.  

 

Read more

Mastercard Foundation's website

COVID-19 Resilience and Recovery Program

 

 

 

 

Investisseurs & Partenaires is pleased to announce the launch of I&P Acceleration in Sahel, a €15.5 million program financed by the European Union to support the growth and development of 300 start-ups and small businesses in the Sahel and Lake Chad Basin.

Find out more on the program I&P Accélération au Sahel

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Promoting the creation of decent jobs in the Sahel region

The program I&P Acceleration in Sahel is aimed at start-ups and small businesses in the Sahel region and surrounding countries, where a growing network of high-potential, formal, small businesses is critical for job creation and sustainable development. The objective of the program is to give these companies access to financing and skills needed to foster their growth, thus promoting the creation of decent jobs in the region.

Rolled out over four years, this ambitious €15.5 million program will benefit approximately 300 companies operating in 13 countries: Benin, Burkina Faso, Cameroon, Côte d’Ivoire, Gambia, Ghana, Guinea, Mali, Mauritania, Niger, Tchad, Togo and Senegal. The initiative aims to generate and foster the local entrepreneurial fabric that will strengthen the socio-economic stability of fragile countries and create or maintain up to 5,000 jobs.

 

I&P Acceleration in Sahel will be deployed around three complementary components:

  • Seed Financing to address the financing needs of the companies during their incubation or acceleration phase.
  • Technical assistance to strengthen the capacities of the companies financed and the African investment teams on the ground.
  • Support for the entrepreneurial ecosystems of the targeted countries.

Download the presentation of the program

 

Covid-19 assistance

The unprecedented situation caused by Covid-19 pandemic has been factored into the program. A large part of the budget will thus be specifically devoted to supporting the companies most affected by the crisis. In the short-term, some 15 companies will benefit from financial and technical support to help them adapt their model, maintain their operations and overcome the impacts of this crisis. 

"The COVID-19 context reminds us that it is essential to support the private sector, and in particular small and medium-sized enterprises, in order to mitigate the impact of the crisis, prepare for the aftermath and respond more comprehensively to the challenges of employment and poverty. This program, at the heart of I&P's mission, is a major step forward and enables us to structure our acceleration and seed activities," says Jean-Michel Severino, Investisseurs & Partenaires CEO.

 

Committed and locally-rooted implementation partners

I&P Acceleration in Sahel is financed by the European Union through the Emergency Trust Fund for Africa and will be implemented by Investisseurs & Partenaires (I&P), an impact investing group dedicated to supporting small and medium-sized companies (SMEs) in sub-Saharan Africa.

The Emergency Trust Fund for Africa (EUTF) was established in 2015 to address the root causes of irregular migration and forced displacement in Africa. With actions combining an economic and social development cooperation program, humanitarian aid and crisis response assistance, the EUTF uses an integrated security-development approach by providing a comprehensive and integrated response to the needs of displaced populations. Click here to learn more.

Investisseurs & Partenaires is an impact investment group entirely dedicated to sub-Saharan Africa, targeting the "missing middle" of Africa’s economic fabric: small and medium-sized enterprises with financing needs below €3 million. The program is coordinated by I&P Entrepreneurs et Développement, a non-profit organization launched and managed by I&P, which aims to encourage and support entrepreneurship in sub-Saharan Africa and which is aimed at entrepreneurs in the earliest stages of their entrepreneurial adventure as well as at those still in the acceleration or incubation phases.

I&P Acceleration in Sahel will be deployed locally by I&P teams specialized in financing, coaching, education and training, and by four I&P-sponsored management companies and capital investment funds dedicated to high-potential, local, small and medium-sized companies: Comoé Capital in Côte d’Ivoire, Teranga Capital in Senegal, Sinergi Burkina in Burkina Faso and Sinergi NIger in Niger.

 

Useful Links

Presentation of the progam I&P Acceleration au Sahel : In English | In French

Presentation of the program on I&P's website

Website of the Emergency Trust Fund for Africa

 

 

 

Au sommaire de la newsletter de juillet 2020 :
 Un édito signé Nathalie Akon Gabala de la Mastercard Foundation, revenant sur le Programme de Rétablissement et de Résilience COVID-19
  Zoom sur le lancement du programme I&P Accélération au Sahel, en partenariat avec l'Union Européenne
  L'interview de Rockya Lahilaba, promotrice de Sahel Délices
 

 


L'édito de Nathalie Akon Gabala

Directrice régionale Afrique de l'Ouest, Afrique Centrale et Afrique du Nord, Mastercard Foundation

 

 

Une réponse audacieuse à une crise planétaire

Le 9 avril 2020, huit mois seulement après mon entrée en fonction à la Mastercard Foundation, notre Présidente et Directrice générale, Reeta Roy, annonçait la réponse ambitieuse de la Fondation à la pandémie mondiale COVID-19. En tant que partenaire de confiance, nous avons décidé de renforcer nos interventions avec tous les acteurs du secteur privé, les établissements d'enseignement, les organisations communautaires, les jeunes et les gouvernements, afin de relever les défis liés à cette crise mondiale.  Nos actions ont été plus particulièrement ciblées dans les sept pays de présence en Afrique ainsi que dans les communautés autochtones du Canada.

Nous étions conscients que si nous ne réagissions pas rapidement, et de manière audacieuse, nous risquions d'éroder les gains durement acquis en matière de développement et de mettre en péril la stabilité sociale, en particulier sur le continent africain.

 

Le programme de Rétablissement et de Résilience Covid-19 de la Mastercard Foundation a ainsi été lancé simultanément en Éthiopie, au Nigeria, au Rwanda, au Kenya, en Ouganda, au Ghana, au Sénégal et au Canada, avec deux objectifs principaux. Premièrement, il s’agissait de répondre aux besoins d’urgence, notamment en venant en appui aux travailleurs de la santé, a l’achat d’équipements de protection sanitaire et en fournissant des fonds d’urgence pour les étudiants boursiers du « Scholar » program.

Deuxièmement, la Fondation a décidé de renforcer les initiatives visant à la relance et la résilience des économies, à travers notamment le soutient des micro, petites et moyennes entreprises (MPME), la promotion des initiatives d’éducation à distance, ainsi que le développement de solutions digitales.

Conformément à ces objectifs, nous avons engagé des partenariats qui nous permettraient de répondre à l’urgence de la crise mais aussi d’avoir un impact durable. Au Ghana, par exemple, nous nous sommes associés au National Board for Small Skills Industries (NBSSI) pour offrir un soutien financier et de l’assistance technique aux MPME, nous avons aussi collaboré avec des établissements d'enseignement pour permettre la continuité des apprentissages en ligne.

Nous encourageons également activement l'engagement des jeunes entrepreneurs, en apportant un soutien au secteur agricole, pour aider les agriculteurs à digitaliser leurs activités et à accéder à de nouveaux marchés via les canaux numériques, afin d’assurer la sécurité alimentaire des population rendues vulnérables par la crise.

 

Au Sénégal, deux programmes illustrent notre réponse. Daan Corona, un partenariat avec la Laiterie du Berger, renforce les chaînes d'approvisionnement agroalimentaire en fournissant une formation et des équipements sanitaires à plus de 12 000 MPME, tout en développant une plateforme de commerce électronique pour faciliter la commande et la livraison de produits frais à la population, consolidant ainsi la résilience de toute la chaîne de valeur pendant et après COVID-19.

De même, notre partenariat avec Teranga Capital vise à soutenir le développement d'un tissu de MPME durables et efficaces et à promouvoir l'entrepreneuriat dans le pays grâce à une initiative pluriannuelle visant à appuyer environ 3 000 micro-entrepreneurs et à fournir plus de 17 000 emplois directs.

Alors que la réponse de la Mastercard Foundation au COVID-19 prend forme dans tous les pays, nous sommes convaincus que, conjuguées aux efforts des gouvernements et d'autres acteurs clés, ces initiatives contribueront de manière significative à minimiser l'impact de la pandémie et à accélérer la reprise économique dans les pays où nous travaillons.

 

Lorsque I&P m'a contacté pour écrire cet éditorial, je n'y ai pas réfléchi à deux fois. En tant que partenaire estimé de la Mastercard Foundation, les valeurs, la vision et les priorités stratégiques d'I&P sont alignées sur celles de la Fondation. C'est pourquoi nous sommes partenaires de l'initiative I&P Education et Emploi (IP2E), un programme de financement mixte qui vise à accroître l'employabilité des jeunes Africains en améliorant l'accès à une éducation pertinente et de qualité en Afrique subsaharienne.

Le programme IP2E reconnaît que l'accès à une éducation de qualité, en particulier pour les filles et les jeunes femmes, est essentiel pour briser le cycle de la pauvreté et favoriser une société inclusive offrant des chances égales à tous. La Fondation et IP2E poursuivent un même objectif d'autonomisation des filles et des femmes, ce qui contribue directement à l'objectif de développement durable n°5 sur l'égalité des sexes.

Il ne fait aucun doute qu'une réponse audacieuse à la crise est le meilleur moyen de renforcer les capacités, d'autonomiser les jeunes et de renforcer la résilience des économies en ce moment crucial.

Je suis ravie que la Mastercard Foundation soit impliquée dans un travail aussi significatif à travers le continent. Avec nos partenaires, nous pouvons reconstruire et créer des opportunités qui auront un impact durable pour les générations à venir.  

 

Pour aller plus loin :

Site de la Mastercard Foundation

Programme de Rétablissement et de Résilience COVID-19

 

 

 

 

 

 

Despite a global context strongly affected by the Covid-19 pandemic, the fund I&P Afrique Entrepreneurs 2 (IPAE 2) continues its investment activity and welcomes in its portfolio a new Malagasy company, SOAFIARY, operating in the agro-food sector. 

 

 

 

 

A first investment in Madagascar for IPAE 2

Founded in 2006 by the Malagasy promoter Malala Rabenoro, SOAFIARY is specialized in the sourcing, processing and commercialization of cereals (maize, rice) and leguminous plants (beans, cape peas, lentils, soybeans) on local and international markets. The company employs nearly 200 people, including 88% women.

Backed by a good reputation in this sector, the company begins to diversify its activities in 2017. SOAFIARY has set up a feed mill unit and has also launched the SOADIO project, a contract farming project run in collaboration with the diocese of the Vakinankaratra region, located in the highlands of Madagascar. The company trains the farmers and provides them with the agricultural equipment and inputs needed to operate the 4,100 hectares of land owned by the Diocese, and then buys the entire production. This project is a response to the challenges of traceability and product quality.

© SOAFIARY

 

The SOADIO project is one of the strategic axes of the partnership between Investisseurs & Partenaires and SOAFIARY, while a major part of the financing will be dedicated to the company's historical activity, enabling it to pursue its development strategy.

At this point, SOAFIARY needed a strategic partner to keep moving forward. Making my way in the business world in Madagascar, especially as a woman, was an uncertain adventure. One of the keys to success is identifying a good partner, one that shares your strategic vision and works cooperatively with you to achieve your goal. SOAFIARY has found in IPAE2 an ideal partner: beyond the economic aspect, IPAE2 also focuses on social issues. "

Malala Rabenoro, founder and director of SOAFIARY

The company will be accompanied by the IPAE 2 team based in Madagascar: Mialy Ranaivoson, Investment Manager, in charge of the Madagascar office since 2012, and Era Andriambololona, who joined the team in 2019.

“Malala is a passionate and motivated entrepreneur. She started out on a 36€ loan when she launched her business. It is a very motivating partnership, which allows us to support a committed promoter and her entire team, making it possible for them to have a greater impact in this region where the literacy rate is extremely low.”

Mialy Ranaivoson, Investment Manager

 

IPAE 2 maintains its investment activity, despite the covid-19 pandemic

SOAFIARY is the first investment of the fund I&P Afrique Entrepreneurs 2 in Madagascar, a country where I&P has been operating since 2008 and now counts eight portfolio companies, including the microfinance institution ACEP Madagascar, the social enterprise Nutri'Zaza or the food processing company Scrimad.

With this new investment, IPAE 2 now includes 7 companies in its portfolio. The fund is pursuing an active pace of investment, targeting start-ups and SMEs in the development phase in Sub-Saharan Africa, requiring financing of up to €3 million.

The covid-19 health crisis, and the economic consequences that followed, makes it all the more necessary to support the African private sector, especially small and medium-sized enterprises on the continent. While continuing its investment activities, I&P's team is mobilizing with entrepreneurs to help them overcome this unprecedented crisis.  

 

 

 

 

Malgré un contexte mondial fortement marqué par la pandémie du Covid-19, le fonds I&P Afrique Entrepreneurs 2 (IPAE 2) poursuit son activité d’investissement et accueille dans son portefeuille une nouvelle entreprise malgache, SOAFIARY, spécialisée dans le secteur de l’agro-alimentaire. 

Télécharger le communiqué de presse

 

 

 

Un premier investissement malgache pour IPAE 2

Fondée en 2006 par la promotrice malgache Malala Rabenoro, SOAFIARY est spécialisée dans la collecte, la transformation et la vente de céréales (maïs, riz) et de légumineuses (haricots, pois du cap, lentilles, soja) sur le marché local et international. L’entreprise emploie près de 200 personnes, dont 88% de femmes.

Bénéficiant d’une bonne renommée dans ce secteur, l’entreprise commence à diversifier ses activités en 2017. Elle met en place une unité de provenderie et lance par ailleurs le projet SOADIO, un projet d’agriculture contractuelle en collaboration avec le diocèse de la région Vakinankaratra, située dans les hauts plateaux de Madagascar. SOAFIARY forme ainsi les agriculteurs et met à leur disposition les matériels agricoles ainsi que les intrants nécessaires à l’exploitation des 4 100 Ha de terrain appartenant au Diocèse, et achète la totalité de la production. Ce projet permet notamment de répondre aux enjeux de traçabilité et de qualité des produits.

Une partie de l'équipe, devant les locaux de SOAFIARY © SOAFIARY

 

Le projet SOADIO est l’un des axes stratégiques du partenariat défini entre Investisseurs & Partenaires et SOAFIARY. Une majeure partie des financements sera néanmoins consacrée à l’activité historique de l’entreprise, lui permettant de poursuivre sa stratégie de développement.

À ce stade, SOAFIARY avait besoin d’un partenaire stratégique pour continuer à progresser. Se frayer un chemin dans le monde des affaires à Madagascar et se faire une place, surtout en tant que femme, était une aventure incertaine. Une des clés de réussite est le choix d’un bon partenaire qui partage votre vision stratégique et œuvre avec vous en synergie pour atteindre les objectifs communs. SOAFIARY a trouvé en IPAE2 un partenaire idéal car au-delà de l’aspect économique, il donne aussi une importance sur l’aspect social.”  

Malala Rabenoro, promotrice de SOAFIARY

La société sera accompagnée par l’équipe IPAE 2 basée à Madagascar : Mialy Ranaivoson, Responsable Investissement, en charge du bureau malgache depuis 2012, et Era Andriambololona, qui a intégré l’équipe en 2019.

Malala est une promotrice passionnée et motivée. Elle est partie d'un prêt de 36€ lorsqu'elle a démarré son activité. Pouvoir soutenir et accompagner une promotrice engagée ainsi que toute son équipe afin de leur permettre d'avoir encore plus d'impact auprès des paysans agriculteurs et ses employés, dans cette région où le taux d'alphabétisation est extrêmement faible, nous motive beaucoup.

Mialy Ranaivoson, Responsable Investissement

 

Malgré la crise du covid-19, IPAE 2 poursuit ses activités d'investissement

SOAFIARY constitue le premier investissement du fonds I&P Afrique Entrepreneurs 2 à Madagascar, pays où I&P opère depuis 2008 et comptabilise désormais huit investissements, parmi lesquels l’institution de microfinance ACEP Madagascar, l’entreprise sociale Nutri’Zaza ou encore l’entreprise d’agro-alimentaire Scrimad. Les entreprises en portefeuille sont suivies depuis le bureau d’I&P à Antananarivo, fondé en 2012.

Avec ce nouvel investissement, IPAE 2 compte aujourd’hui 7 entreprises en portefeuille. Le fonds poursuit un rythme d’investissement actif, ciblant les start-ups et PME d’Afrique Subsaharienne en phase de développement, nécessitant des financements pouvant aller jusqu’à 3 millions d’euros.

La crise sanitaire du covid-19, et les conséquences économiques qui s’en sont suivies, rend d’autant plus nécessaire l’appui au secteur privé africain, et notamment aux petites et moyennes entreprises du continent. Tout en poursuivant ses activités d’investissement, l’équipe d’I&P se mobilise auprès des entrepreneurs pour les aider à surmonter cette crise inédite.  

 

Aller plus loin

⇒ En savoir plus sur IPAE 2

 

 

 

The covid-19 pandemic has led to the implementation of lockdown measures in many African countries. These had a deep impact on economic activities, particularly on small and medium-sized enterprises.

In this context, I&P, FERDI and the Club Africain des Entrepreneurs are working together to produce a series of articles studying how African SMEs are coping with the health and economic crisis and the measures to be taken to help them overcome the crisis.  

 

 

The first article in this series relates the story of Mrs. Bachir Rockya Lahilaba, founder of the Nigerien company Sahel Délices. Launched in 2015 Sahel Délices seeks to enhance the value of local agricultural resources. Juices based on local plants such as bissap or baobab are the flagship products of the company, which also produces herbal teas, spices and jams.

 

How did you get through the health and economic crisis of Covid-19 these last few months? What have been the impacts on Sahel Délices ?

When the number of Covid-19 cases began to increase a few months ago, we quickly realized that this crisis would also directly affect the African continent. At first, everyone was afraid. We had to close Sahel Délices for a while to see how the situation would evolve. But gradually the fear was overcome, the shop opened again.  We decided to continue the activity, following the sanitary measures and all the instructions of the government.

Several difficulties emerged as the crisis unfolded:

The first difficulty was the supply of fresh ingredients. Niamey had been isolated from the rest of the country during lockdown, but all the fresh products come from rural areas. Women normally come from surrounding rural market to sell their products in the city, but they could no longer move around because there were no buses between the villages and the capital. This led to an increase in the price of commodities such as baobabs, tamarins, hibiscus, etc.

The supply of packaging was the second problem. The packaging we use comes from Nigeria, but the border was closed due to the pandemic, and the costs have risen sharply. Sahel Délices tried to adapt by buying bottles made here in Niger, but the local production does not have meet our usual quality standards, some customers were not satisfied.

Third problem: during the first two months (March, April), our deliverymen often forgot to wear masks and gloves. At the production level, there were no problems since masks and gloves were already mandatory, but we had to be very careful with the deliverymen because they were not used to it. Customers rejected the order if the deliverymen did not comply with these conditions.

 

In addition, Sahel Délices had to cope with a decline in sales. Our flagship products, the fruit juices, usually sell better during the hottest periods and during the month of Ramadan. The curfew, set at 7 pm, limited consumption time. Besides, most people had to cut back on their expenses, having spent so much in health supplies and provisions.

 

Did you receive any support during the crisis?

Sahel Délices is financed by the fund Sinergi Niger since 2019, and this partnership has brought us a lot in terms of financing and support. We regularly hold management boards, which allow us to take full advantage of the team's experience! These boards have always been maintained, even at the height of the crisis.

Sinergi helped us to acquire some new equipment. In 2015, our production was totally artisanal, but it is gradually being transformed into semi-industrial production. Before the arrival of the Covid, Sahel Délices had planned to launch a low-price range of juices to reach smaller consumers, but the crisis postponed the launch.  

 

What kind of support do you need today, considering the context?

Sahel Délices is a company that started on equity capital thanks to our partners, Sinergi Niger and the French Embassy. Today, we would like to promote our products throughout the country and, in the medium term, in the surrounding countries. The solutions proposed by the government are not very adequate.

Financially speaking, we were able to benefit from subsidies and everything was fine in terms of loans and repayments before the covid-19 crisis. The government’s response to help the private sector mainly consists of granting credits to SMEs and large companies. But is credit a solution for SMEs? These companies are often already struggling to cope with prior debt. This option seems to deepen the problems rather than solve them.

As far as Sahel Délices is concerned, we are not really expecting subsidies or grants, but we need support to develop our sales and a marketing plan, including communication and marketing materials. This would really help the company get back on its feet!

 

           

 

What are the next steps for Sahel Délices?

We are planning to move to new premises, which would be more suited to semi-industrial production. A well-thought-out unit is being built to ensure the production, with the support of the French Embassy.

 

A final word or concluding remark?

I would just say that this situation is difficult for everyone. 2020 is the hardest year experienced by Sahel Délices so far. We are well aware of the problems posed by this crisis. For the first time since its creation, Sahel Délices is unable to meet some of its commitments. But we should not give up. Solutions exist, we need to identify or create them. The most important is to put an end to the paralysis. The life of an entrepreneur is a constant struggle: the key is adaptation.

 


 

Useful Links

Sinergi Niger's website

Sahel Délices' Facebook page

 

 

 

La propagation du covid-19 a entraîné dans de nombreux pays africains la mise en place de mesures d’endiguement et de confinement. Celles-ci ont profondément affecté les activités économiques, et particulièrement les petites et moyennes entreprises qui ont rencontré des situations inédites auxquelles elles ont dû s’adapter pour survivre. 

Dans ce contexte, I&P, la FERDI et le Club Africain des Entrepreneurs travaillent ensemble afin de produire une série d’articles retraçant les difficultés auxquelles les entreprises font face et les alternatives trouvées. Comment les PME africaines font-elles face à la crise sanitaire et économique et quelles mesures peuvent être prise pour les aider à surmonter la crise ?  

Le premier article de cette série rend compte d’un entretien réalisé avec Mme Bachir Rockya Lahilaba, fondatrice de Sahel Délices, entreprise nigérienne du secteur agro-alimentaire créée en 2015, qui cherche à valoriser la matière première locale. Les jus à base de plantes locales comme le bissap ou le baobab sont les produits phare de l’entreprise, qui produit également des tisanes, épices et confitures.

 

Comment avez-vous traversé la crise sanitaire et économique du Covid-19 ces derniers mois ? Quels ont été les impacts sur Sahel Délices ?

Quand le nombre de cas a commencé à augmenter il y a quelques mois, nous avons rapidement compris que cette crise toucherait aussi directement l’Afrique. Au début, tout le monde a eu peur. Nous avons dû fermer Sahel Délices pendant un moment pour voir comment la situation allait évoluer. Et puis la peur a été surmontée, la boutique a ouvert à nouveau.  Nous avons voulu continuer l’activité avec les mesures sanitaires et suivre toutes les consignes du gouvernement.

Plusieurs difficultés ont émergé au fur et à mesure de la crise :

D’abord, l’approvisionnement en matière première : la ville de Niamey a été mise en situation d’isolement. Or les matières premières proviennent des zones rurales, notamment grâce aux femmes qui viennent des marchés ruraux environnants pour vendre les produits cultivés dans la capitale. Ces femmes ne pouvaient plus se déplacer, faute de bus entre les villages et la capitale. Cela a entrainé la hausse des prix des matières premières (baobabs, tamarins, hibiscus etc.)

Deuxièmement, l’approvisionnement en emballage : Les emballages que nous utilisons viennent du Nigeria. Avec la fermeture des frontières avec le Nigeria, les coûts des emballages ont nettement augmenté. Sahel Délices a essayé de s’adapter à la réduction d’approvisionnements en achetant des bouteilles directement ici au Niger, mais la production locale n’est pas de grande qualité, certains clients étaient mécontents. Le manque d’emballage est donc un véritable problème dans ce contexte !

Le troisième problème auquel nous avons eu à faire face commence à se résoudre, mais nous avons connu une période difficile durant le mois de mars-avril : nos livreurs oubliaient les masques ou les gants pendant leurs services. Au niveau de la production, il n’y a pas eu de problèmes puisque les masques et gants étaient déjà obligatoires, mais pour les livreurs, il a fallu insister un peu parce qu’ils n’avaient pas l’habitude. Les clients rejetaient la livraison si les livreurs ne respectaient pas ces conditions.

De manière plus générale, Sahel Délices a dû faire face à une baisse des ventes : les produits phares, nos jus de fruits, se vendent habituellement mieux pendant les périodes de grande chaleur et pendant le mois de ramadan. Mais cette année, les ventes ont baissé, les gens ont tellement dépensé pour le confinement qu’ils ont dû réduire leurs dépenses. Le couvre-feu, fixé à 19h, a également limité le temps de consommation.

 

Comment l’entreprise a été accompagnée pendant la crise ?

Nous sommes partenaires du fonds Sinergi Niger depuis 2019, et le partenariat nous a beaucoup apporté, en termes de financement et d’accompagnement. On organise régulièrement des conseils de gestion, qui nous permettent de profiter pleinement de l’expérience de l’équipe ! Ces conseils ont toujours été maintenus, même au plus fort de la crise.

Sinergi nous a aidé à l’acquisition de certaines machines. En 2015, notre production était totalement artisanale, mais elle se transforme progressivement en production semi-industrielle. Les machines permettent de mettre une nouvelle gamme de jus sur le marché. Avant l’arrivée du covid, Sahel Délices avait prévu de lancer une gamme petits-prix pour toucher de plus petits consommateurs, mais la crise en a reculé le lancement.   

 

De quel type d’accompagnement avez-vous besoin aujourd’hui, notamment compte-tenu du contexte ?

Sahel Délices est une entreprise qui a commencé sur fonds propres. Nous avons eu des partenaires tels que Sinergi Niger, ou encore l’Ambassade de France, et aujourd’hui, nous aimerions que nos produits soient connus sur tout le territoire et à moyen terme dans la sous-région. Les solutions que le gouvernement a proposées ne sont pas très adaptées.

Sur le plan financier, nous avons pu bénéficier de subventions et tout allait bien sur le plan des crédits et remboursements avant la crise du covid-19, mais celle-ci a rendu les remboursements plus difficiles. Les programmes d’aides pour les PME et grandes entreprises proposés par le gouvernement du Niger concernent principalement l’octroi de crédits pour essayer de s’en sortir. Mais est-ce que le crédit est une solution pour les PME ? Ces entreprises ont souvent déjà du mal à faire face aux endettements préalables. Cette option semble plutôt creuser les problèmes que les résoudre.

Nous n’attendons pas vraiment des subventions et des aides, mais plutôt un appui pour développer un plan commercial et marketing, pour aller chercher l’argent là où il est ! Il nous faut des supports de communication, des supports marketing pour que ceci nous permette de nous relever.

           

Quelles sont les prochaines étapes pour Sahel Délices ?

Nous avons pour projet de déménager dans des locaux plus adaptés à la production semi-industrielle, ce qui va permettre de mieux lancer les nouvelles activités de Sahel Délices. La production se fait actuellement dans une maison qui n’est pas forcément adaptée. Une unité bien pensée et réfléchie est en train d’être construite pour assurer la production d’une industrie agro-alimentaire (avec le soutien de l’Ambassade de France).

 

Un mot de conclusion ?

Eh bien tout simplement que c’est difficile pour tout le monde. 2020 est l’année la plus difficile. Nous avons bien conscience des problèmes posés par cette crise. Pour la première fois depuis sa création, Sahel Délices n’arrive pas à faire face à certains de ses engagements. Mais il ne faut pas baisser les bras, nous devons identifier là où sont les solutions et aller les chercher. Il faut mettre fin à la paralysie. Il ne faut pas abandonner car la vie d’entrepreneur c’est un combat permanent. Si c’était facile tous les jours, tout le monde serait entrepreneur ! La clé c’est l’adaptation.

 


À propos

Sinergi Niger est une société de capital-investissement qui apporte financement de long terme et accompagnement en gestion aux PME/PMI du Niger, lancée en 2006 grâce à l'appui d'I&P. Sinergi Niger est aujourd'hui l'un des cinq fonds partenaires d'I&P dans le cadre de son programme I&P Développement, consistant à développer et sponsoriser 10 fonds d'impact dans 10 pays africains.

 

Liens utiles

Site de Sinergi Niger

Page Facebook de Sahel Délices

 

 

 

The private health care group New Crystal Health Services (NCHS), which is dedicated to the urban poor, has set itself the goal of serving more income groups.

They plan to use the recently acquired capital, following I&P and IFC investments, to expand and acquire state-of-the-art equipment to provide additional essential services such as intensive care, pediatric care and complex surgical services, as well as to treat lifestyle-related illnesses.

This project will lead to the creation of completely new, state-of-the-art hospitals in Ashaiman and Tema, while other facilities in Michel Camp, Adjei Kojo and Afenyo, all located in the Ashaiman enclave, will receive a major facelift. The proposed new construction, extension and renovation works, will enable NCHS to attract a larger patient base by integrating larger range of income groups.

The entrepreneur, Dr. Wisdom Amegbletor, assures that the expansion, which is simply intended to ensure that all income groups are served, will not have a negative effect on his traditional low income base.