L'édito: Jean-Michel Severino, Président d'Investisseurs & Partenaires
"2018 a été une grande année. La famille Investisseurs & Partenaires a franchi plusieurs étapes majeures : les premiers investissements du fonds IPAE2, le lancement de Miarakap à Madagascar et de Comoé Capital en Côte d’Ivoire, les premières sorties du fonds IPAE 1, une première année réussie pour I&P Conseil…. Beaucoup de nouveaux collègues ont rejoint l’équipe, et nous avons connu un magnifique moment de retrouvailles en Côte d’Ivoire à l’occasion de notre premier séminaire d’équipe sur le continent africain.
2019 s’ouvre dans un contexte complexe et incertain, pour l’Afrique comme le reste de la planète. Nous avons l’immense chance de faire partie de ceux dont la mission est de répondre aux défis qui attendent le continent africain au XXIe siècle : création d’emplois, justice sociale, urgence climatique… Nous en sommes persuadés, la nouvelle génération d’entrepreneurs que nous soutenons depuis plus de quinze ans est à même d’apporter des solutions innovantes et efficaces à ces enjeux !
L’année à venir s’annonce déjà riche en nouveaux projets passionnants, avec la clôture de la levée de fonds d’IPAE 2, le déploiement d’un nouveau fonds d’impact africain sponsorisé par IPDEV 2, un partenariat avec le Gouvernement Princier de Monaco pour créer un fonds dédié à l’éducation… 2019 sera également une année décisive pour le blog Entreprenante Afrique, lancé il y a quelques semaines en partenariat avec la Fondation pour les Etudes et Recherches sur le Développement International (Ferdi) et le Club Africain des Entrepreneurs. Son objectif : promouvoir l’élan entrepreneurial en Afrique Subsaharienne, en conciliant articles d’éclairages sur les grands enjeux du continent et témoignages de terrain.
Souhaitons que les valeurs de progrès et de justice soient gagnantes dans cette année qui s’ouvre et que les entreprises africaines prospèrent pour le bien du développement harmonieux, durable et inclusif du continent !"
The fund I&P Afrique Entrepreneurs 1 (IPAE 1), launched by Investisseurs & Partenaires in 2012, exits from two companies of its portfolio: the group CONERGIES, based in Côte d’Ivoire and Mali, and the Senegalese company Delta Irrigation. Both are made with strategic partners who can bring these companies to a new stage of development while respecting the vision and values of I&P and the entrepreneurs.
Strategic partners to pursue the development of promising African SMEs
Founded in 2003 in Senegal, Delta Irrigation is specialized in the design and construction of irrigation equipment, with a focus on agriculture and water treatment. I&P has notably supported the company's diversification strategy, which now operates in Senegal and Côte d'Ivoire. IPAE 1 sells the majority of its shares to two strategic partners of Delta, Kulker, a French provider of irrigation equipment, and Bernegal, a Senegalese company of the Agrifos group which operates in the agricultural sector. A part of the shares was also sold to the director of Delta Irrigation in Côte d'Ivoire.
CONERGIES engineers, installs and provides maintenance for air conditioning and industrial cooling systems, in Cote d’Ivoire and Mali. In line with its initial commitment, I&P exited the company after 6 years, during which the team supported the launch of CONERGIES’ activities in Côte d’Ivoire and defined a new marketing strategy for the group. I&P’s shares were acquired by the EDF Group. This new partnership between EDF and CONERGIES aims to develop energy efficiency solutions in West Africa.
“We are proud to sell our shares to these strategic actors, who will bring these two companies to a new stage of corporate growth” says Sébastien Boyé, Chief Investment Officer at I&P. “We are convinced of the strategic and industrial value of these partnerships and of their alignment in terms of values and environment and social oversight, which have been pivotal to our investments”
High performance and high-impacts exits for the fund IPAE 1
Between 2012 and 2017, the €54 million fund I&P Afrique Entrepreneurs 1 (IPAE 1) financed 29 African SMEs operating in twelve Sub-Saharan countries and a great variety of sectors (agro-industry, health, microfinance…). While the successor fund IPAE 2 makes its first investments, the exit process is well advanced for IPAE 1 portfolio companies and demonstrates the strategic interest that structured African SMEswith high growth and impact potential can offer. These two new exits represent a very good financial performance, in line with the fund's objectives. Between 2012 and 2018, the turnover of these companies increased fivefold and the number of employees threefold, from 5 to 15 employees for Delta and from 35 to 100 employees for CONERGIES respectively.
As an impact investor with a minority shareholding, Investisseurs & Partenaires targets exit options that are aligned with the entrepreneur's vision and the impact strategy implemented for each company. An action plan on ESG (Environment, Social and Governance) issues is defined for each company of the portfolio, as well as a series of impact indicators, updated annually. For CONERGIES and Delta Irrigation, the focus has mainly been on the environment (energy efficiency measures) and employee well-being (health insurance, workplace safety, etc.)
Le fonds I&P Afrique Entrepreneurs 1 (IPAE 1), lancé par Investisseurs & Partenaires en 2012, complète aujourd’hui deux nouvelles sorties: le groupe CONERGIES, basé en Côte d’Ivoire et au Mali, et la société Sénégalaise Delta Irrigation. Toutes deux se font auprès de partenaires stratégiques qui pourront conduire ces entreprises à un nouveau stade de développement tout en respectant la vision et les valeurs d’I&P et des entrepreneurs.
Des partenariats stratégiques pour poursuivre le développement de PME africaines prometteuses
Fondée en 2003 au Sénégal, Delta Irrigation est spécialisée dans la conception et la réalisation de systèmes hydrauliques, plus particulièrement dans le domaine agricole et le traitement de l’eau. I&P a notamment accompagné la stratégie de diversification de l’entreprise, qui exerce désormais ses activités au Sénégal et en Côte d’Ivoire. Le fonds IPAE 1 a signé un accord pour revendre la majorité de ses parts à deux acteurs stratégiques pour l’entreprise : le fournisseur de matériel d’irrigation français Kulker et l’entreprise sénégalaise Bernegal, appartenant au groupe Agrifos et opérant dans le secteur agricole. Une partie des parts a également été revendue au directeur de Delta Irrigation en Côte d’Ivoire.
CONERGIES est un groupe leader dans le génie climatique, la réfrigération, et les solutions solaires, disposant d’une filiale au Mali et d’une filiale en Côte d’Ivoire. Conformément à son engagement initial, I&P s’est retiré de la société au terme de six années durant lesquelles l’équipe a accompagné la structuration de l’entreprise, sa refonte marketing et le démarrage de ses activités en Côte d’Ivoire. La sortie se fait sur le groupe EDF, qui devient partenaire de CONERGIES pour déployer des solutions d’efficacité énergétiques innovantes en Afrique de l’Ouest.
« Nous sommes fiers de céder nos actions à ces acteurs stratégiques, qui pourront amener ces deux entreprises vers de nouvelles étapes de croissance » explique Sébastien Boyé, Directeur Général Adjoint Investissement de I&P. « Nous sommes convaincus de la valeur stratégique et industrielle de ces nouveaux partenariats, mais aussi de leur alignement en termes de valeurs et de vision environnementale et société, qui sont au cœur de nos investissements. »
Des sorties performantes et à fort impact pour le fonds IPAE 1
Doté à 54 millions d’euros, le fonds I&P Afrique Entrepreneurs 1 (IPAE 1) a soutenu entre 2012 et 2017 un total de 29 PME africaines, opérant dans douze pays d’Afrique Subsaharienne et une dizaine de secteurs (agro-industrie, santé, microfinance…). Alors que le fonds successeurs IPAE 2 réalise aujourd’hui ses premiers investissements, le processus de sortie est très avancé pour les entreprises du fonds IPAE 1 et démontre l’intérêt stratégique que peuvent présenter des PMEafricaines structurées et à fort potentiel de croissance et d’impact. Ces deux nouvelles sorties représentent pour IPAE 1 de très bonnes performances financières, en ligne avec les objectifs du fonds. Entre 2012 et 2018, les chiffres d’affaires de ces entreprises ont été multipliés par cinq et le nombre d’employés par trois, passant respectivement de 5 à 15 employés pour Delta et de 35 à 100 employés pour CONERGIES.
En tant qu’investisseur d’impact minoritaire, Investisseurs & Partenaires cible avant tout des options de sortie alignées avec la vision de l’entrepreneur et avec la démarche d’impact mise en œuvre auprès de chaque entreprise. Un plan d’action sur les enjeux ESG (Environnement, Sociaux et de Gouvernance) est défini pour chaque entreprise du portefeuille IPAE, ainsi qu’une série d’indicateurs d’impact, mis à jour annuellement. Pour CONERGIES et Delta Irrigation, l’accent a ainsi notamment été mis sur l’environnement (mesures d’efficacité énergétique) et les employés (assurance maladie, sécurité au travail…).
The London Stock Exchange Group has published the second edition of its report "Companies to Inspire Africa". This report aims to identify the most inspiring and dynamic high-growth African companies in the market. Like I&P, the LSEG believes that these companies have a crucial role to play in the development of the continent.
More than 300 companies from 32 countries operating in various sectors are represented in the report. Among those, eight are supported and financed by I&P. Proof of the diversity of I&P's investments, these companies all work in different sectors (agri-food, health, education & training, textile, services, agriculture, construction and microfinance) and come from seven countries (Kenya, Côte d'Ivoire, Madagascar, Senegal, Ghana, Gabon and Burkina Faso).
A particular focus is placed on two companies that are among the first investments of the I&P Afrique Entrepreneurs 2 fund, launched in December 2017:
- Afribon, to date the only company specialising in food flavours to be produced locally in East Africa;
- PROCREA, the leading clinic in Côte d'Ivoire for medically assisted reproduction.
Le London Stock Exchange Group a publié la seconde édition de son rapport « Companies to Inspire Africa ». Ce rapport vise à identifier les entreprises africaines à forte croissance les plus inspirantes et dynamiques du marché. Comme I&P, le LSEG croit que ces entreprises ont un rôle crucial à jouer dans le développement du continent.
Plus de 300 entreprises issues de 32 pays et opérant dans des secteurs variés sont représentées dans le rapport. Parmi celles-ci, huit sont accompagnées et financées par I&P. Preuve de la diversité des investissements d’I&P, ces entreprises travaillent toutes dans des secteurs différents (agro-alimentaire, santé, éducation & formation, textile, services, agriculture, construction et microfinance) et sont issues de sept pays (Kenya, Côté d’Ivoire, Madagascar, Sénégal, Ghana, Gabon et Burkina Faso).
Un focus particulier est fait sur deux entreprises comptant parmi les premiers investissements du fonds I&P Afrique Entrepreneurs 2, lancé en décembre 2017:
- Afribon, à ce jour la seule entreprise spécialisée en arômes alimentaires à produire localement en Afrique de l’Est ;
- PROCREA, clinique leader en Côte d’Ivoire pour l’Assistance Médicale à la Procréation.
The clinic PROCRÉA, specialized in reproductive health, began its activities in 2008. Based in Abidjan, it is now the leader in Côte d'Ivoire for medically assisted reproduction. PROCREA is the latest investment of the fund I&P Afrique Entrepreneurs 2 (IPAE 2), launched in December 2017.
Popularizing this practice and making it accessible to the greatest number of people is at the heart of the vision of the clinic's founder and current director, Dr. Myriam Kadio-Morokro BROU. We interviewed her on her motivations, career choice and projects for PROCRÉA.
Let’s start with a few words about your background?
I studied medicine in Abidjan, where I did a thesis on the biology of reproduction. To specialize on the subject, I continued my training in France at the Pierre and Marie Curie Faculty of Medicine, where I completed several specializations in reproductive biology, sterility therapy and molecular cytogenetics. I worked in several UHCs, hospitals and laboratories. But my return to Côte d’Ivoire has always been an evidence. There is no reason that such fundamental practices should not be available in Africa!
When I returned to Côte d'Ivoire in 2005, I decided to create a fertility center based on the European model but adapted to African realities. I proposed to Prof. Marie-Laure Attoungbré, pharmacist biologist, to join the project. Together we officially started PROCREA's activities in 2008. We were then joined by three other renowned health professionals in Côte d'Ivoire.
What were your main motivations for embarking on this entrepreneurial adventure?
The entrepreneurial spirit is very present in my family... Basically, I did not see myself working as a civil servant, which is the usual career path for healthcare practitioners in Côte d'Ivoire! I have always believed that entrepreneurship is essential to improve people’s living conditions. It is obvious in the sector of reproduction: it is a research profession, which requires us to move forward with our time and take certain risks... Today I combine the two aspects of my activity, both of which fascinate me: practicing my profession as a doctor and managing the clinic as an entrepreneur.
Can you tell us more about the medical context in Côte d'Ivoire?
The medical sector is unique in Côte d'Ivoire in that the vast majority of doctors are civil servants. This is very specific to Côte d’voire. The situation is quite different in other countries in the region (in Senegal, for example) and in English-speaking countries. As a result, we have very few local private initiatives in the medical sector, despite its tremendous importance! As a matter of fact PROCREA is one of the first “fully Ivoirian” clinics in the country....
How has PROCREA evolved since its launch in 2008?
PROCREA has already come a long way. Our team now counts 46 people, and we have accompanied over 500 couples, from Côte d’Ivoire but also from neighboring countries (Burkina Faso, Guinea, Mali, Senegal...). This represents a major achievement, because it means that the reliability and quality of PROCREA's services are recognized on a regional scale... Before our installation, this type of medical service was only available in North Africa or Europe.
What difficulties did you encounter?
Our main problem is recruitment. It is difficult to find the right profiles! Besides, reproduction is a difficult subject to deal with because it is linked to many cultural taboos in Côte d'Ivoire (and in Africa more generally). We are talking of delicate, sometimes intimate issues... which can also challenge certain beliefs. For example, it is still not very well understood that infertility can come from men, especially in rural areas
In ten years of activity, have you seen these taboos evolve? What role can a clinic like PROCREA play on these issues?
Mentalities are changing, but it takes time. One thing is sure: the needs are real! PROCREA expands access to medically assisted reproduction while guaranteeing the same standards as in North Africa or Europe. Our patients are mainly from the middle class, and most of them would not have been able to afford to be treated abroad.
We are also looking to make this care accessible to the “lower” classes. The current reflection focuses in particular on microfinance, which could be a way to finance, at least partially, the treatment and follow-up provided by PROCREA...
PROCREA is the latest investment of the IPAE 2 fund, managed by Investisseurs & Partenaires. What are the main objectives of this partnership?
I&P is the first partner of the clinic. It’s my brother who talked to me about I&P, while I was looking for new funds to expand PROCREA’s activities. I did not know about investment funds at that time, and I first inly considered “traditional” banks. But I had a hard time identifying people who really believed in the clinic's project! The meeting with I&P allowed me to restructure the project and in particular to focus on its core business: reproduction. We also received support on several technical aspects concerning the day-to-day management of the clinic: it was a real trigger for me, who was trained as a doctor!
From the start, the main ambition of the partnership with I&P was to build a new clinic, better adapted to our needs. The first stone was officially laid in early December, and we will start the construction in March 2019. This building will give a new dimension to PROCRÉA, with a larger space entirely designed for our activities. It will also be designed in the most ecological way possible (treatment of medical waste, but also rainwater harvesting, natural light, reduction of energy consumption...)
What advice would you give to future entrepreneurs?
There is no recipe for becoming an entrepreneur. What matters most is to believe in what you do, in your dreams, and to make the right relations. It’s not a problem to make mistakes, but you have to know how to get around obstacles and be persistent!
La clinique PROCRÉA, spécialisée dans la santé de la reproduction, a débuté ses activités en 2008. Basée à Abidjan, elle est aujourd’hui leader en Côte d’Ivoire pour l’Assistance Médicale à la Procréation (AMP), une technique qui permet aux personnes qui ont des difficultés à avoir un enfant à réussir à enfanter. L’offre de PROCREA couvre également la santé mère-enfant, notamment la gynécologie obstétricale, la néonatalogie (la santé des nouveaux nés), et la pédiatrie.
PROCRÉA est le dernier investissement du fonds I&P Afrique Entrepreneur 2 (IPAE 2), lancé en décembre 2017 et ayant pour vocatio de financer entre 30 et 40 PME africaines.
Vulgariser la pratique de l’AMP et la rendre accessible au plus grand nombre est au cœur de la démarche de la fondatrice et actuelle directrice de la clinique, le Dr. Myriam Kadio-Morokro BROU. Retour sur son parcours, ses motivations et les projets à venir pour Procréa.
Quelques mots sur votre parcours, pour commencer ?
J’ai réalisé mes études de médecine à Abidjan, où j’ai fait une thèse sur la biologie de la reproduction. Pour me spécialiser sur le sujet, j’ai poursuivi ma formation en France auprès de la Faculté de Médecine Pierre et Marie Curie, où j’ai complété plusieurs spécialisations en biologie de la reproduction, en thérapeutique de la stérilité, en cytogénétique moléculaire. Durant mon séjour en France, j’ai travaillé dans plusieurs CHUs, hôpitaux et laboratoires. Mais mon retour en Côte d’Ivoire a toujours été une évidence. Il n’y a pas de raison que des techniques aussi essentielles ne soient pas accessibles en Afrique !
A mon retour en Côte d’Ivoire en 2005, j’ai décidé de créer un centre de fertilité calqué sur le modèle européen mais adapté à aux réalités africaines. J’ai proposé à Prof. Marie-Laure Attoungbré, pharmacienne biologiste, de rejoindre le projet et nous avons officiellement démarré les activités de PROCREA en 2008. Nous avons ensuite été rejointes par trois autres professionnels renommés de la santé en Côte d’Ivoire.
Quelles étaient vos principales motivations pour vous lancer dans cette aventure entrepreneuriale, et sur le sujet particulier de la procréation ?
La fibre entrepreneuriale est très présente dans ma famille… Fondamentalement, je ne me voyais pas travailler en tant que fonctionnaire, ce qui est très souvent la voie prédestinée pour les professionnels du secteur médical en Côte d’Ivoire ! Je suis depuis toujours convaincue qu’entreprendre est indispensable pour améliorer les conditions de vie de la populationdans mon pays. C’est flagrant dans le secteur de la reproduction : c’est un métier de recherche, qui demande d’avancer avec son temps et de prendre certains risques… Aujourd’hui je combine les deux aspects de mon activité, qui me passionnent l’un comme l’autre : mon métier de médecin et de cheffe d’entreprise.
Pouvez-vous nous en dire plus sur le contexte médical en Côte d’Ivoire ?
Le secteur médical a ceci de particulier en Côte d’Ivoire que la grande majorité des médecins sont fonctionnaires. C’est une caractéristique très spécifique, qu’on ne retrouve pas dans d’autres pays de la région (ce n’est pas du tout le cas au Sénégal par exemple), ni dans les pays anglophones. Cela fait que nous avons peu d’initiatives privées locales dans ce secteur pourtant crucial ! PROCREA est ainsi l’une des premières clinique ‘’ivoiro-ivoirienne’’ du pays…
Comment a évolué PROCREA depuis son démarrage en 2008 ?
La clinique PROCREA a déjà fait beaucoup de chemin. Notre équipe compte désormais 46 personnes, et nous avons accompagné plus de 500 couples, venant de Côte d’Ivoire mais aussi de l’étranger (Burkina Faso, Guinée, Mali, Sénégal…). C’est une belle réussite, car cela signifie que le sérieux et la qualité des services de PROCREA sont reconnus à l’échelle régionale… Avant notre installation, ce type de prestations n’était accessible qu’en Afrique du Nord ou en Europe.
Quelles difficultés avez-vous rencontré ?
Notre principal problème est le recrutement. Il est difficile de trouver les bons profils ! Nous travaillons par ailleurs sur un sujet difficile, liés à de nombreux tabous culturels en Côte d’Ivoire (et en Afrique plus généralement). Nous traitons de sujets parfois délicats, très intimes… qui peuvent aussi remettre en question certaines croyances. Il est par exemple encore très peu accepté que l’infertilité puisse venir de l’homme, surtout en zone rurale.
En dix ans d’activité, avez-vous vu ces tabous évoluer? Quel rôle peut jouer une clinique comme PROCREA sur ces enjeux ?
Les mentalités évoluent, mais cela prend du temps. Ce qui est certain, c’est que les histoires d’enfant ne connaissent pas de crise, et que les besoins sont réels ! PROCREA rend ces prestations de santé accessibles à une partie de la population qui n’aurait pas eu les moyens de partir à l’étranger pour se faire soigner. Et nous tenons absolument à respecter les mêmes standards qu’en Afrique du Nord et en Europe.
Nos patients sont surtout issus de la classe moyenne, qui se développe rapidement en Côte d’Ivoire. Nous cherchons par ailleurs à élargir ce socle, et rendre nos soins accessibles aux classes ‘’basses’’. La réflexion en cours porte notamment sur la microfinance, qui pourrait être un moyen de financer, au moins en partie, le parcours de soin au sein de notre clinique… Il nous semble important d’améliorer au mieux la prise en charge des soins liés à la fertilité en Côte d’Ivoire !
PROCREA est le dernier investissement du fonds IPAE 2, géré par Investisseurs & Partenaires. Comment s’est fait la rencontre et quels sont les principaux objectifs de ce partenariat ?
I&P est le premier partenaire de la clinique. La rencontre s’est faite par le biais de mon frère, alors que j’avais moi-même peu de connaissance sur les fonds d’investissement. Mon réflexe premier était de faire appel aux banques, mais j’avais beaucoup de mal à identifier des personnes croyant vraiment au projet de la clinique. La rencontre avec I&P m’a permis de restructurer le projet et notamment de le concentrer sur son cœur de métier : la reproduction. Nous avons aussi bénéficié d’un appui sur plusieurs aspects techniques concernant la gestion de la clinique au jour le jour : ce fut pour moi, qui suis médecin de formation, un véritable déclic !
Le partenariat avec I&P a eu dès le départ pour ambition principale la construction d’une nouvelle clinique, plus adaptée à nos besoins. La première pierre a officiellement été posée début décembre, et les travaux vont démarrer à partir de mars 2019. Ce bâtiment permettra de donner une nouvelle dimension à Procréa, avec un espace plus grand et entièrement pensé pour nos activités. Il sera également conçu de la manière la plus écologique possible (traitement des déchets médicaux, mais aussi récupération des eaux de pluie, lumière naturelle, réduction de la consommation d’énergie…)
Quel conseil donneriez-vous à de futurs entrepreneurs ?
Il n’y a pas de recette dans le chemin de l’entrepreneuriat ! Il me semble surtout essentiel de croire à ce qu’on fait, à ses rêves, et il faut savoir se faire bien entourer. On peut se tromper, mais il faut savoir contourner les obstacles et se relever.
Cérémonie de pose de la première pierre, Abdjan, décembre 2018
The first impact fund dedicated to education on the african continent
The schooling of the most vulnerable populations and the training of young people represent critical challenges for the African continent. Despite significant progress over the past decade, African education systems face a number of common challenges, such as improving access to education, especially for girls and rural communities, ensuring its quality, and ensuring that the training provided is in line with the needs of local labor markets.
“African governments have only limited resources to solve these problems, and as a result the private sector is increasingly seen as a complementary actor in the education sector” says Jean-Michel Severino, President of Investisseurs & Partenaires. There are still very few private initiatives or funds entirely dedicated to education, especially in the field of impact investing. Through the creation of an impact fund dedicated to education, I&P and the Government of Monaco aim to promote accessible, equitable and quality education in Africa. While 50% of the African population is under the age of 20, and 450 million young people are expected to enter the labour market by 2050, the fund will also aim to promote the employability of African youth by aligning university and professional training more closely with the needs of local employers.
The fund will finance and support private educational institutions or companies in the educational ecosystem that produce goods, services and technologies essential to solving these challenges. Several investment hypotheses are currently being examined regarding the investment sectors and criteria, the geographical scope and the financial instruments that will be used. A feasibility study is currently carried out to determine the opportunities and obstacles related to the creation of an impact vehicle dedicated to education in the African context. Conducted by the Foundation for Studies and Research on International Development (FERDI), the study will provide a better understanding of African educational challenges and identify good practices in education that can be developed and expanded by the private sector.
An initiative led by two actors committed to the development of the African continent
The project is led by the Government of Monaco and Investisseurs & Partenaires (I&P), two actors with strong roots in Africa who have collaborated on several occasions. The Monegasque Cooperation has notably supported the fund IPDEV 2 in order to support the emergence of small and medium-sized enterprises in its priority countries of intervention (Burkina Faso, Madagascar, Mali, Niger and Senegal.
The Government of Monaco is actively involved in the education sector, which is one of its four priorities in the region, along with health, food security and socio-economic integration. According to Gilles Tonelli, Minister of Foreign Affairs and Cooperation, “Education is a weapon of mass construction. Without it, there can be no sustainable development. That is why Monaco invests as much as possible, especially internationally, in the education of children, and in particular girls, in order to break the cycles of poverty and ignorance".
The partnership between I&P and the Government of Monaco includes three components:
The feasibility study, conducted between October 2018 and May 2019
The recruitment of an International Volunteer of Monaco, who started in October 2018
A partnership agreement to define, structure and raise the fund, with a grant from Monaco of €1 million
The founding partners have also formed a Strategic Council, composed of six experts from the African and international education sectors to guide the project team. Meeting for the first time in Monaco and chaired by the President of Ferdi Mr Patrick Guillaumont, this Council brings together the following members: Mrs. Stéphanie Cohn-Rupp, General Manager of Tiedemann Advisors' impact investing program, Mr. David de Ferranti, President of the R4D Foundation, Mrs. Ramata Ly Bakayoko, Minister for Women, Family and Childhood of the Republic of Côte d'Ivoire (and former Minister of Higher Education and Scientific Research), Mr. Dzingai Mutumbuka, President of the Association for Education Development in Africa and former Minister of Education in Zimbabwe, Mr. Jean-Michel Severino, President of Investisseurs & Partenaires, and Mrs. Martina Viarengo, Professor of International Development at the Graduate Institute of Geneva.
Investisseurs & Partenaires is an impact investing group fully dedicated to small and medium enterprises in Sub-Saharan Africa, with the firm conviction that these enterprises actively contribute to sustainable and inclusive growth on the continent. Since its launch in 2002, I&P has supported about 90 small and medium enterprises based in 16 Sub-Saharan African countries. These companies create local value and sustainable jobs, but also generate significant social, environmental and governance impacts.
The Government of the Principality’s international development policy, which prioritizes combatting poverty, supports more than 130 projects each year in 11 countries, primarily Least Developed Countries (Madagascar, Mali, Burkina Faso, Niger, Mauritania, Senegal and Burundi). It focuses on four key areas of intervention to develop human capital - health, education, socio-economic inclusion and since 2018 food security - and targets the most vulnerable people (women, children, refugees, people with disabilities) as a priority. https://cooperation-monaco.gouv.mc/en
Le premier fonds d’impact dédié à l’éducation sur le continent africain
La scolarisation des populations les plus vulnérables et la formation des jeunes représentent des enjeux cruciaux pour le continent africain. Malgré des progrès indéniables réalisés ces dix dernières années, les systèmes éducatifs sont confrontés à un certain nombre de défis communs, tels qu’améliorer l'accès à l’enseignement, en particulier pour les filles et les populations rurales, en garantir sa qualité, et assurer une adéquation entre les formations dispensées et les besoins des marchés locaux du travail.
« Les gouvernements africains disposent de moyens limités pour résoudre ces problèmes, et de fait le secteur privé est de plus en plus perçu comme un acteur complémentaire dans le secteur de l'éducation » explique Jean-Michel Severino, Président d’Investisseurs & Partenaires. Les initiatives privées restent à ce jour limitées et très peu de fonds ont été investis dans l'éducation, notamment dans le domaine de l'investissement d'impact. À travers la création d’un fonds d’impact dédié à l’éducation, I&P et le Gouvernement Princier ont pour objectifs depromouvoir une éducation accessible, équitable et de qualité en Afrique. Alors que 50 % de la population africaine a moins de 20 ans, et que 450 millions de jeunes arriveront sur le marché de l’emploi d’ici à 2050, le fonds visera également à promouvoir l’employabilité de la jeunesse africaine en renforçant l’adéquation entre les formations universitaires et professionnelles d’une part, et les besoins des employeurs locaux et de la société d’autre part.
Le fonds permettra de financer et d’accompagner des institutions éducatives privées, ou des entreprises de l’écosystème éducatif produisant des biens, des services et technologies essentiels à la résolution de ces enjeux. Plusieurs hypothèses d’investissement sont aujourd’hui testées concernant les secteurs et critères d’investissement, le périmètre géographique et les instruments financiers qui seront mobilisés. Une étude de faisabilité est en cours de réalisation afin de déterminer les opportunités et les freins liés à la création d’un véhicule d’impact dédié à l’éducation dans le contexte africain. Conduite par la FERDI (Fondation pour les études et recherches sur le développement international), l’étude permettra de mieux comprendre les défis africains en matière d’éducation et d’identifier des bonnes pratiques en éducation pouvant être développées et élargies par le secteur privé.
Une initiative portée par deux acteurs engagés pour le développement du continent africain
Le projet est porté par le Gouvernement Princier, en tant que bailleur, et par Investisseurs & Partenaires (I&P), en tant qu'opérateur, deux acteurs fortement ancrés en Afrique et ayant collaboré à plusieurs reprises. La Coopération monégasque a notamment apporté son appui au fonds IPDEV 2 afin de soutenir l’émergence de petites et moyennes entreprises dans ses pays d’intervention prioritaires (Burkina Faso, Madagascar, Mali, Niger et Sénégal).
Le Gouvernement monégasque est activement engagé sur le secteur de l’éducation, qui constitue l’une des quatre priorités de coopération en Afrique et en Méditerranée, avec la santé, la sécurité alimentaire et l’insertion socio-économique. Pour Gilles Tonelli, Conseiller-Ministre des Relations Extérieures et de la Coopération, « L’éducation est une arme de construction massive. Sans elle, aucun développement durable n’est possible. C’est pourquoi Monaco investit autant que possible non seulement sur son propre sol mais aussi et surtout à l’international sur l’éducation des enfants, notamment des filles, afin d’enrayer les cycles de la pauvreté et de l’ignorance ».
Le partenariat entre I&P et le Gouvernement Princier comprend trois volets :
La réalisation de l’étude de faisabilité, conduite entre octobre 2018 et mai 2019
Le recrutement d’un Volontaire International de Monaco, effectué en octobre 2018
Un accord de partenariat afin de définir, structurer et lever le fonds, assorti d’une subvention de Monaco d’un million d’euros à I&P.
Les partenaires fondateurs ont par ailleurs constitué un Conseil d’Orientation Stratégique, constitué de six experts du secteur éducatif africains et internationaux afin de guider l’équipe en charge du projet. Réuni pour la première fois à Monaco à l’occasion de la signature de l’accord et animé par le Président de la Ferdi M. Patrick Guillaumont, ce Conseil rassemble les membres suivants : Mme Stéphanie Cohn-Rupp, Directrice Générale du programme d’impact investing de Tiedemann Advisors, M. David de Ferranti, Président de la fondation R4D, Mme Ramata Ly Bakayoko, Ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfant de la République de Côte d’Ivoire (et ancienne Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique), M. Dzingai Mutumbuka, Président de l’Association for Education Development in Africa et ancien Ministre de l’Education au Zimbabwe, M. Jean-Michel Severino, Président d’Investisseurs & Partenaires, et Mme Martina Viarengo, Professeure de Développement International au sein du Graduate Institute de Genève.
Investisseurs & Partenaires est un groupe d’investissement d’impact dédié aux petites et moyennes entreprises d’Afrique Subsaharienne, acteurs clés d’une croissance durable et inclusive sur le continent. Depuis sa création en 2002, I&P a investi dans plus de 90 entreprises basées dans 16 pays africains. Ces entreprises créent de la valeur locale et des emplois pérennes, mais génèrent aussi d’importants impacts sociaux, environnementaux et de gouvernance.
La politique de coopération au développement du Gouvernement Princier, qui a fait de la lutte contre la pauvreté sa priorité d’intervention, permet de soutenir chaque année environ 130 projets dans 11 pays, principalement des PMA (Madagascar, Mali, Burkina Faso, Niger, Mauritanie, Sénégal et Burundi). L'aide se concentre sur quatre domaines d'intervention essentiels pour développer le capital humain - la santé, l'éducation, l'insertion socio-économique et depuis 2018 la sécurité alimentaire - et cible en priorité les personnes les plus vulnérables (femmes, enfants, réfugiés, personnes en situation de handicap). En savoir plus: https://cooperation-monaco.gouv.mc
L’atelier visait à renforcer les connaissances et compétences des entreprises accompagnées, notamment en matière de comptabilité et de fiscalité afin d’améliorer leur niveau de structuration et ainsi accroître leurs chances d’obtenir des financements de long-terme à l’issue du programme.
Zoom sur le programme USAID
En collaboration avec l’association Entrepreneurs & Développement (E&D), SINERGI Niger met en œuvre depuis 1 an un programme pépinière financé par l’organisation américaine d’aide publique au développement (USAID), dédié à octroyer des prêts d’honneur (allant jusqu’à 26 millions FCFA) et à apporter un accompagnement de proximité à des start-ups et jeunes entreprises dans la zone sahélienne.
Plus spécifiquement, l’objectif de ce programme est de permettre à ces entreprises de démarrer ou de faire grandir leur projet afin d’accroître leurs chances d’obtenir par la suite un financement de long-terme auprès d’investisseurs tels que SINERGI ou des banques locales. → Cliquez ici pour en savoir plus sur le partenariat
9 projets d’entreprises opérant principalement les secteurs de l’agroalimentaire et des services et essentiellement portés par des femmes ont été approuvés à ce jour à travers ce programme. L’atelier organisé par SINERGI Niger visait à rassembler ces premières entreprises bénéficiaires pour les sensibiliser à l’importance d’une comptabilité rigoureuse et à les initier à la fiscalité. SINERGI a pour ambition d’accompagner 10-20 entreprises additionnelles sur les deux prochaines années.
SINERGI Niger, un investisseur expérimenté et engagé auprès des PME
Les PME nigériennes font face à de nombreux obstacles : manque de financement, recrutement et formation de personnel compétent, formalisation et gestion, concurrence de l’informel etc. Depuis 10 ans, SINERGI Niger répond à ces enjeux en aidant les PME à fort potentiel à mieux se structurer et en contribuant à renforcer leurs fonds propres, pour des montants compris entre 20 millions FCFA et 170 millions FCFA, à travers des prises de participation et des prêts participatifs.
L’équipe d’investissement de SINERGI est dirigée par Mr. Djibo Ibrahima, ingénieur de formation (ENS des Mines d’Alès). Doté d’un fort intérêt pour le monde l’entrepreneuriat, il a occupé des postes de management dans des entreprises nigériennes (Shell Niger, Niger-Lait) et a réalisé de nombreuses missions et études de faisabilité pour le lancement de sociétés au Niger, au Burkina-Faso et au Mali avant de co-fonder Sinergi aux côtés d’Investisseurs & Partenaires (I&P).
En 10 ans, SINERGI a accompagné 9 PME nigériennes et contribue à créer à travers elles 200 emplois formels avec un salaire moyen mensuel de 80,000 FCFA. Son ambition est aujourd’hui de continuer à soutenir des entrepreneurs ambitieux et responsables, portant une activité à fort potentiel de croissance, tous secteurs confondus et souhaitant nouer une relation de confiance de long terme avec un investisseur afin de grandir.
Le Président d'Investisseurs & Partenaires Jean-Michel Severino revient pour Jeune Afrique sur les objectifs de recrutement d'I&P.
Aujourd'hui l'équipe d'I&P compte une cinquantaine de collaborateurs, présents à Paris et dans 7 sites africains (Burkina Faso, Cameroun, Côte d'Ivoire, Ghana, Madagascar, Niger et Sénégal). Un chiffre qui pourrait doubler dans la décénnie à venir, avec une majorité de recrutements sur le continent Africain.
Eden Tree recently completed a crowdfunding round of €30,000 in 4 days to install a solar plant for its factory in Accra, Ghana.
This crowdfunding platform was provided by Ecoligo Investments, a crowdinvesting platform for renewable energy projects initiated by ecoligo GmbH with a focus on developing and emerging countries.
Eden Tree Ltd. is a leading producer of high quality fresh vegetables, fruits and herbs in Ghana. The company aims to promote healthy eating habits in the country by producing, packaging and delivering high quality vegetables, fruits and herbs to the Ghanaian market. Founded in 1997 by Catherine Krobo Edusei, the company sources its products from its own farms and smallholders in the Volta and eastern regions of Ghana.
Eden Tree has decided to use solar energy. With a total output of 23.4 kWp, the planned photovoltaic system will supply the production hall in the capital Accra. This not only reduces electricity costs, but also the company's CO 2 emissions by around 17% Tons of CO 2 a year.
"At Eden Tree, we see good nutrition as the key to a prosperous, prosperous economy, we take our role in promoting a healthier Ghana seriously, and we take pride in providing fresh products that promote healthy eating habits, innovation and environmental protection in our business Integrating has always been important - using solar energy not only fits in well with the values of Eden Tree, but will also help us to grow and create more employment opportunities"
Catherine Krobo Edusei, CEO of Eden Tree
"Sustainable agriculture is not just about environmentally friendly farming practices, but about efficient and ecological processes from cultivation to plates, and Eden Tree embraces this ethos at every stage of the value chain and sets a high standard for other companies in the industry. Cutting down CO 2 emissions and the company's energy costs will enable Eden Tree to thrive economically while maintaining its core values"