Jeune Afrique a consacré un article sur le secteur de l’industrie textile à Madagascar, et parle notamment de l’entreprise Ultramaille, entreprise malgache spécialisée dans la fabrication de pullovers et d’autres articles en maille de moyen et haut de gamme.

L’entreprise a rejoint le portefeuille I&P au premier trimestre 2016.

Lire l’article

 

 

Extraits

"Après les années difficiles marquées par les crises politiques de 2002 et de 2009, qui ont fait fuir de nombreux clients, en particulier aux États-Unis, l’industrie textile malgache affiche une bien meilleure santé. La force de Madagascar, c’est sa zone franche, créée en 1990, qui offre une fiscalité avantageuse."

 

"Compte tenu des difficultés que l’on doit surmonter ici, s’il n’y avait pas cette zone franche, on ne serait pas établis à Madagascar », confirme Frédéric Wybo, directeur général d’Ultramaille. Avec un effectif de 1 000 employés, cette entreprise phare du secteur, spécialisée dans le tricot et la bonneterie, est installée dans la zone franche d’Antananarivo, d’où elle exporte principalement vers l’Europe et l’Afrique du Sud."

 

A Propos d'Ultramaille

Ultramaille est une usine de textile située à Antananarivo fondée en 1998. Ultramaille est spécialisée dans la fabrication de vêtements en maille, tricotés sur métiers rectilignes ou crocheté à la main. L'entreprise fabrique également des accessoires.

Ultramaille a été créée par Frédéric Wybo, actuel gérant de la société. Frédéric est présent à Madagascar depuis plus de 20 ans et bénéficie d'une grande expérience dans le secteur du textile.

www.ultramaille.com/fr/

 

Carrière et Chaux du Mali (CCM), a company specialized in the production of quicklime and lime quarrying in which I&P invested last October, published a new video to present its activities.

 

The company, directed by Madani Diallo, provides Malian farmers with a natural input contributing to soil amendment.

 

 

Carrières et Chaux du Mali (CCM), société spécialisée dans l’extraction de calcaire et la production de chaux vive et agricole ayant rejoint le portefeuille I&P en octobre 2016, a réalisé une vidéo offrant une vue d’ensemble de ses activités.

 

Cette entreprise en démarrage, dirigée par Madani Diallo, permettra de mettre à la disposition des agriculteurs maliens et de la sous-région un intrant naturel essentiel pour l’amendement des sols.

 

 

 

 

MCE Capital recently published an article, featured in its newsletter as well on Siatol, a company based in Burkina Faso and specialized in the production of soya oil.

Read the article on MCE Capital website

A good opportunity to present the new video released last week to present the impact study conducted by I&P in February 2016 on Siatol.

I&P conducts once a year an in-depth impact study on one of the companies in portfolio so as to analyse its economic and social impacts.The study, conducted in partnership with the FERDI and (Im)Prove, focuses this year on Siatol. Founded in 2010 by Marcel Ouédraogo and supported by Sinergi Burkina since 2015, Siatol works with a network of more than 3,000 smallholder farmers.

 

 

Main Findings

  • Siatol plays a key role in strucuring the soy production chain in Burkina Faso, by providing farm inputs to the producers and by creating an interesting local offer on the market
  • By promoting soy crop, Siatol provides producers with an access to a new cash crop, as an alternative to cotton crop. 63% of the producers has never grown soy before Siatol, and 19 % of farmers were not growing any cash crop (cotton, soybean, sesame). 
  • Soy crops are likely to increase their income basis when compared to cotton or food crops (10% estimated income increase in comparison with cotton). Sales of soybean represent an income of €250/smallholder on average
  • Soy provides revenue diversification without threatening food consumption. Indeed, growing soybean reduces the need for farmers to sell their food crops on the market: the sales rate of maize decreased from 39% before growing soybean with SIATOL to 25% after.
  • Siatol contributes to the greater productivity of the producers thanks to its mentoring and the quality of its farm inputs

 

Download the study

 

 

About

Powered by its innovative Guarantor model, and with a special commitment to empowering women, MCE Social Capital (MCE) issues loans to organizations helping people living in poverty access effective capital.

http://www.mcesocap.org/

 

MCE Capital publie un article sur l’entreprise Burkinabè Siatol, spécialisée dans la production de tourteau et d’huile de soja. Fondée en 2010 par Marcel Ouédraogo et soutenue par Sinergi Burkina depuis 2015, Siatol s’approvisionne en soja auprès d’un réseau de 3 000 producteurs.

Lire l’article sur le site de MCE Capital (en anglais)

L’occasion de revenir sur l’étude d’impact menée par I&P et ImProve en février 2016 auprès de l’entreprise : en plus du rapport d’impact, une vidéo récapitulative a été mise en ligne la semaine dernière.

 

L’étude d'impact a eu lieu entre le 1er février 2016 et le 28 février 2016. Elle s’est déroulée à la fois à Ouagadougou où se trouvent l’usine et les bureaux de SIATOL, mais aussi dans les régions de Léo, Diébougou et Houndé auprès de producteurs de soja.

 

Principales conclusions

  • SIATOL joue un rôle moteur dans la structuration de la filière du soja. En amont, l’entreprise permet aux producteurs d’avoir accès à des intrants et des conseils de production. En aval, SIATOL augmente l’offre de tourteaux et d’huile de soja.
  • SIATOL permet aux producteurs d’accéder à une nouvelle culture de rente, parfois pour la première fois, et d’augmenter leur revenu monétaire tout en baissant leur dépendance au coton, moins rentable que le soja. En effet, 19% des producteurs n'avaient aucune culture de rente avant SIATOL, et 63% des producteurs n'avaient jamais cultivé du soja avant SIATOL.
  • L’introduction du soja dans les exploitations a conféré un revenu supplémentaire à de nombreux producteurs qui ont alors pu investir (logement, exploitation agricole, éducation des enfants, etc.
  • SIATOL contribue à l’augmentation de la productivité des producteurs grâce à la qualité des intrants et des conseils fournis

 

En savoir plus sur l’étude

 

 

The World Bank published a new report on the state of poverty in the world. The study says that extreme poverty worldwide continues to fall despite the lethargic state of the global economy. But it warns that given projected growth trends, reducing high inequality may be a necessary component to reaching the world’s goal of ending extreme poverty by 2030.  

Read the report

 

 

Key findings

 

• In 2013, 767 million people, or 10.7 percent of the population, were estimated to be living below the international poverty line of $1.90 per person per day

 

• Around 100 million people moved out of extreme poverty from 2012 to 2013, and since 1990, nearly 1.1 billion people have escaped extreme poverty (a decline largely fueled by the rapid progress in East Asia and the Pacific and South Asia –specifically in China, Indonesia, and India.

 

• Extreme poverty remains unacceptably high, especially in Sub-Saharan Africa. The region now has the largest number of extreme poor in the world, 389 million, which accounts for half of the total number of extreme poor in the world, and more than all the other regions combined.

 

 

La Banque Mondiale a publié début octobre un nouveau rapport sur la pauvreté et la prospérité partagée. L’étude indique que l’extrême pauvreté continue de diminuer dans le monde malgré une économie mondiale léthargique, tout en soulignant que, au vu des prévisions de croissance, la réduction des fortes inégalités risque bien d’être la clé de la réalisation de l’objectif visant à mettre fin à l’extrême pauvreté dans le monde à l’horizon 2030.

Retour sur quelques-unes des informations clés du rapport, ainsi que ses observations relatives au continent africain.

Découvrir le rapport

 

Données clés

 • 767 millions de personnes vivent sous le seuil d’extrême pauvreté de 1,9$/jour, soit 10,7% de la population mondiale

• Depuis 1990, 1,1 milliard de personnes sont sortis de l’extrême pauvreté, notamment en Asie grâce aux progrès de la Chine, l’Inde et l’Indonésie

• Mais ces progrès sont inégaux : l’Afrique concentre plus de 50% des personnes vivant avec moins de 1,9$/jour, soit 389 millions de personnes  (soit plus que le cumul de tous les autres continents réunis). C’est la seule région au monde qui a vu le nombre de personnes vivant dans l’extrême pauvreté légèrement augmenter au cours des deux dernières décennies 

• Profil des personnes vivant sous le seuil de pauvreté en Afrique : un peu plus de 80% vivent en zone rurale, un peu moins de 80% travaillent dans l’agriculture et près de 40% d’entre eux n’ont reçu aucune éducation

• D’après le rapport, moins de 0,2% du PIB mondial serait nécessaire pour éliminer l’extrême pauvreté, des montants qui sont donc en théorie atteignables.

 

 

While the French Development Agency was celebrating its 75th anniversary with a conference on “Commons and Development” early December, Jean-Michel Severino was interviewed on the topic by the blog Ideas for Development.

Reflection on common goods continues to be influenced by a binary vision of the world, shared between profit-making actors (companies, banks, investment funds), which only appear to be seeking to maximize their profits, and the others (States, local authorities, NGOs, foundations…), which only appear to be seeking the collective interest. However, a number of general interest causes are taken up by private initiatives, as explained by Jean-Michel Severino, former Vice-President of the World Bank for Asia, Chief Executive Officer of Agence Française de Développement (AFD) from 2001 to 2010, and current manager of Investisseurs & Partenaires.

► Read the interview

 

Interview

 

To what extent does the concept of the commons compensate for certain limits of the public administration of goods?

The concept of the commons especially allows us to get out of the dichotomy between public and private goods, by which on one side there would be public actors – civil servants and politicians who would embody the general interest – and on the other, private operators exclusively dedicated to profit-generating activities. Yet, in reality, the two spheres are interrelated. All actors and all actions generate externalities, i.e. undesired positive or negative effects which have impacts on both the public and private spheres. A company, when it trains people, does not only allow them to access knowledge (which is more in the realm of the public sphere in France). It also indirectly transfers it to their descendants through social capital. In this case, we can talk of a positive externality. Conversely, a company may manufacture a very good product, but if it pollutes and destroys the health of its employees, it has a negative externality (in a field, health, which once again is a matter of public policies).

Many companies are aware of the nature of the externalities related to their missions, as they are of the way in which to conduct them. This is in particular, but obviously not only, the case of very large multinational companies. Their sensitivity to these issues has been scaled up over the past thirty years. When Danone Group sets up a major investment fund (The Livelihoods Fund) to address natural resources and biodiversity with other large enterprises, such as Unilever and Schneider, it does so for two main reasons: firstly, because these issues have an impact on its own food production chain; secondly, because it considers that international public action does not sufficiently take up these issues. Consequently, this group of companies is forced to act in order to compensate for a public shortcoming.

What contribution does the idea of externality make to reflection on the commons?

The concept of the common is itself rather generic. It concerns everything good or bad that we share. If we take a very concrete case: if you manufacture sweets in a developing country using imported sugar, you are going to create formal employment and provide your employees with a status which will give them access to a pay slip, therefore to credit for accommodation. This is a major positive externality. At the same time, your company is going to create problems of diabetes and contribute to worsening the country’s trade balance by importing sugar. These impacts are increasingly going to be measured using reliable calculation methods, based on methodologies that are known in economic policy.

The approach in terms of externalities can allow companies to have a less partial and short-term vision of their impacts, but a more holistic and especially more sustainable vision.

Consequently, this approach brings us to a more ethical understanding of the economy where the responsibility of each of us and of each company is called on, thereby evoking a world which is more open, more constructive, more participative, more generous and more effective. A world where development will be the result of optimizing the net externalities generated by each activity and whose engine may be found in both the best interest of each of us and in the motives of altruism of which everyone can be a depository.

 

CEOs of large companies, such as Safaricom in Kenya, say that they are not seeking profit, but want to change the lives of their clients. Must the private sector take on public service missions?

This has already been the case everywhere, including on our European markets. We cannot retrace the history of social protection in France without examining the involvement of industry leaders in housing and health insurance. Our public systems have marked a century of changes which have largely been initiated by employers, due to workers’ demands and the lack of public services, in order to address the absenteeism of workers. The health of employees remains a corporate issue in the short term, a crucial issue for operating accounts.

These actions fall within the scope of Corporate Social Responsibility (CSR), and we can always suspect a company of social washing, just as some do green washing. Nonetheless, many companies are reliant on natural resources and an increasing number of them are realizing that their long-term survival depends on them being effectively managed. Consequently, they seek to influence public policies, or engage in activities which have an impact on the management of these resources.

In your opinion, the private sector can thereby be an engine for “developing commons”. What does this mean for development actors?

It calls on us to seek new and innovative partnerships, with the aim of using companies (their networks, their expertise…) to achieve public policy objectives. For example, the L’Oréal Foundation, a cosmetic manufacturer, in partnership with UNESCO, has exploited one of its most important positive externalities – dialogue in beauty salons – in order to launch highly effective action to fight against AIDS, by supplying hairdressers with training kits to disseminate a good understanding of the endemic and talk about safe-sex behavior. This has strengthened L’Oréal’s image in the eyes of a whole host of actors and the fight against AIDS is making progress. We should not forget that a company, it is clients, suppliers and employees – meaning a lot of people for a large company, which can use this link, this network, to sell or promote solutions that serve the general interest.

All in all, without falling into naïve optimism and being careful to examine situations on a case-by-case basis, a private economic activity can very well turn a company or network of companies into a custodian of a common.

 

 

 

A l’occasion de la conférence ‘’Communs et Développement’’ organisée début décembre par l’Agence Française de Développement, Jean-Michel Severino s’exprime sur la question des biens communs sur le blog Secteur Privé et Développement.

Si la réflexion autour des biens communs reste influencée par une vision binaire du monde, partagée entre les acteurs à but lucratif (entreprises, banques, fonds d’investissement), qui ne seraient à la recherche que de la maximisation de leur profit, et les autres (Etats, collectivités locales, ONG, fondations…), qui ne rechercheraient que l’intérêt collectif, Jean-Michel Severino souligne que de nombreuses causes d’intérêt général sont prises en charges par des initiatives privées.

► Lire l’interview

 

L’interview

 

Dans quelle mesure le concept des communs permet-il de pallier à certaines limites de l’administration publique des biens?

Le concept des communs permet surtout de sortir de la dichotomie entre biens publics et privés, selon laquelle on aurait d’un côté les acteurs publics – fonctionnaires et hommes politiques qui incarneraient l’intérêt général – et de l’autre des opérateurs privés voués à des activités exclusivement lucratives. Or, dans les faits, les deux sphères sont enchevêtrées. Tout acteur et toute action génère des externalités, c’est-à-dire des effets non souhaités, positifs ou négatifs, qui ont des impacts aussi bien sur la sphère publique que privée. Une entreprise, quand elle forme des gens, ne leur permet pas seulement d’accéder à un savoir (qui relève plus de la sphère publique en France). Elle le transmet aussi indirectement à leurs descendants par le biais du capital social. On peut là parler d’externalité positive. Inversement, une entreprise peut fabriquer un très bon produit, mais si elle pollue et détruit la santé de ses salariés, elle a une externalité négative (sur un domaine, la santé, qui relève là encore des politiques publiques).

Beaucoup d’entreprises sont conscientes de la nature des externalités liées à leurs missions comme à la manière de les conduire. C’est en particulier, mais évidemment pas uniquement, le cas des très grandes entreprises multinationales. Leur sensibilité à ces questions a été démultipliée durant les trente dernières années. Lorsque le groupe Danone met en place un grand fonds d’investissement (le Fonds Livelihoods) destiné à traiter des ressources naturelles et de la biodiversité avec d’autres grandes entreprises comme Unilever et Schneider, il le fait pour deux grandes raisons : d’une part, parce que ces questions ont un impact sur sa propre chaîne de production agroalimentaire ; d’autre part, parce qu’il considère que l’action publique internationale ne s’empare pas suffisamment de ces sujets. Ce groupe d’entreprises se trouve donc poussé à agir pour pallier à une déficience publique.

 

Qu’apporte l’idée d’externalité dans la réflexion sur les communs ?

Le concept de commun est lui-même assez générique. Il porte sur tout ce que nous partageons, en bien ou en mal. Prenons un cas très concret : si vous produisez des bonbons dans un pays en développement à partir de sucres importés, vous allez créer de l’emploi formel et donner à vos salariés un statut qui va leur donner accès à une fiche de paie, donc à du crédit pour se loger. Il s’agit d’une externalité positive importante. En même temps, votre entreprise va créer des problèmes de diabète et contribuer à la dégradation de la balance commerciale du pays, en important du sucre. De plus en plus, ces impacts vont être mesurés par des méthodes fiables de calcul, relevant des méthodologies connues de la politique économique.

L’approche en termes d’externalités peut permettre aux entreprises d’avoir une vision moins partielle et court-termiste de leurs impacts, mais plus globale et surtout plus durable. Cette approche nous renvoie ainsi à une appréhension plus éthique de l’économie où la responsabilité de chacun et de chaque entreprise est convoquée, évoquant ainsi un monde plus ouvert, plus constructif, plus participatif, plus généreux et plus efficace. Un monde où le développement sera le produit de l’optimisation des externalités nettes générées par chaque activité et dont le moteur peut se trouver aussi bien dans l’intérêt bien compris de chacun comme dans des motivations d’altruisme dont chacun peut être dépositaire.

 

Des PDG de grandes entreprises comme Safaricom, au Kenya, disent ne pas rechercher le profit mais vouloir transformer la vie de leurs clients. Le secteur privé doit-il prendre en charge des missions de service public ?

Tel a déjà été le cas partout, y compris sur nos marchés européens. On ne peut pas faire l’histoire de la protection sociale en France sans examiner l’implication des industriels dans le logement et l’assurance maladie. Nos systèmes publics ont couronné un siècle d’évolutions largement entamées par le patronat, en raison de revendications ouvrières et faute de services publics, pour faire face à l’absentéisme des ouvriers. La santé des salariés reste un sujet corporate à court terme, un sujet de compte d’exploitation crucial.

Ces actions relèvent de la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE), et l’on peut toujours soupçonner une entreprise de faire du social washing comme certaines font du green washing. Il n’empêche : beaucoup d’entreprises dépendent des ressources naturelles et elles sont de plus en plus nombreuses à réaliser que leur survie à long terme dépend de leur bonne gestion. Elles cherchent ainsi à influer sur les politiques publiques, ou se livrent à des activités ayant un impact sur la gestion de ces ressources.

 

Le secteur privé peut ainsi être un moteur du « faire commun » selon vous. Qu’est-ce que cela implique pour les acteurs du développement ?

Cela invite à chercher des partenariats nouveaux et innovants, dans l’objectif d’utiliser les entreprises (leurs réseaux, leurs savoir-faire…) pour atteindre des objectifs de politique publique. En partenariat avec l’UNESCO, la fondation L’Oréal, fabriquant de cosmétiques, a ainsi exploité l’une de ses externalités positives les plus importantes – le dialogue dans les salons de coiffure – pour engager une action  très efficace en matière  de lutte contre le Sida, en fournissant des kits de formation aux coiffeurs pour propager une bonne compréhension de l’endémie et parler des bons comportements sexuels. L’image de L’Oréal s’en trouve renforcée aux yeux de toute une série d’acteurs. Et la lutte contre le Sida progresse. N’oublions pas qu’une entreprise, ce sont des clients, des fournisseurs et des salariés – soit énormément de monde pour une grande entreprise, qui peut utiliser ce lien, ce réseau pour vendre ou promouvoir des solutions d’intérêt général.

Au final, sans verser dans l’angélisme et en prenant soin d’examiner les situations au cas par cas, une activité économique privée peut très bien faire d’une entreprise ou d’un réseau d’entreprises le gardien d’un commun.

 

A propos

Idées pour le Développement (iD4D) est un blog animé par l’Agence Française de Développement mais ouvert à tous, afin de promouvoir le débat d’idées sur les questions de développement.

http://ideas4development.org/

 

 

Bagoré Bathily, fondateur et Directeur de La Laiterie du Berger au Sénégal, était l'invité de l'émission Afrique Avenir sur BBC Afrique, animée par Rémy Nsabimana. C'est la deuxième interview réalisée auprès de l'un des entrepreneurs accompagnés par I&P, après l'émission autour de l'entrepreneur gabonais Folly Koussawo le 22 octobre dernier.

Retrouver l'émission de Folly Koussawo (Trianon)

 

 

Le journaliste revient sur le parcours de Bagoré Bathily dans son article "Baba", le vétérinaire devenu social businessman, à retrouver ici.

► Réecouter l'émission

 

L'article de BBC: "Le vétérinaire devenu social businessman"

La Laiterie du Berger est une entreprise sociale qui collecte et commercialise chaque jour le lait frais de plus de 800 familles d'éleveurs au Sénégal.

Né d'une mère française et d'un père sénégalais, Bagoré Bathily, dit "Baba", a grandi à Dakar jusqu'à son bac, avant de partir faire des études de vétérinaire en Belgique. C'est en observant les conditions de vie difficiles de familles d'éleveurs Peuls, que le jeune entrepreneur se demande alors comment mieux valoriser leur production laitière. En effet, près de 90 % du lait consommé au Sénégal est importé sous forme de poudre alors que près de 4 millions de personnes (30 % de la population), principalement des Peuls, vivent traditionnellement de l'élevage et pourraient produire du lait.

C'est comme ça qu'en 2007, Baba décide de créer une entreprise qui propose des produits à base de lait collecté localement et qui permet d'améliorer les conditions de vie des éleveurs. C'est un grand risque à l'époque. Car en plus des difficultés auxquelles il doit faire face, le jeune vétérinaire n'a pas plus d'expérience commerciale que de connaissances de l'industrie laitière.

C'est sur le terrain qu'il apprendra et acquerra une expérience qui lui permet d'être aujourd'hui à la tête d'un "social business" qui pèse pas moins de 3 000 millions de CFA. A la différence des autres laiteries au Sénégal, LDB base donc son approvisionnement sur le lait produit localement et cherche ainsi à combiner rentabilité économique d'une part, et impact sur le développement social d'autre part.

La laiterie compte aujourd'hui plus de 200 emplois directs, et près de 1 000 éleveurs fournisseurs. C'est le deuxième acteur du marché des produits laitiers frais au Sénégal, et elle a obtenu en 2012 le prix de 50 000 dollars pour l'"African Award for Entrepreneurship" remis par l'African Leadership Network).

 

A study released by the Global Impact Investing Network (GIIN) at the opening today of its two-day Investor Forum 2016 in Amsterdam found that impact investors reported substantial growth over the last three years. The Impact Investing Trends: Evidence of a Growing Industry report has found that among a consistent sample of dedicated impact investors, both overall assets under management and capital raised by fund managers increased substantially at a compound annual growth rate of 18 percent between 2013 and 2015. Additionally, the study found that up to 95 percent of impact investors surveyed report financial returns at or exceeding expectations and 98 percent met or exceeded impact expectations.

 ► Download the report

 

Key findings

• Survey respondents demonstrated strong growth, collectively increasing their impact investing AUM from USD 25.4 billion in 2013 to USD 35.5 billion in 2015, a compound annual growth rate of 18 percent.

• The survey showed a steady flow of activity, with respondents committing a total of USD 7.1 billion to 3,332 deals in 2013, USD 9.2 billion to 3,726 deals in 2014, and USD 9.1 billion to 3,096 deals in 2015.

• The volume of capital raised by fund managers increased at a compounding rate of 18 percent each year, growing from USD 1.7 billion in 2013 to USD 2.3 billion in 2015.

• Financial performance was at or above expectations for 85 percent to 95 percent of respondents each year; impact performance was at or above expectations for 98 percent of respondents.

• Over 60 percent of AUM was in emerging markets and approximately 70 percent of AUM was allocated through private debt and private equity each year.

• The sectors accounting for the highest proportions of AUM were microfinance and other financial services, energy, housing, and food & agriculture.

 

Explore further

Last October, Investisseurs & Partenaires (I&P) and the Foundation for International Development Study and Research (FERDI) publish a study on impact investment in Africa, entitled “Investing in Africa’s development: how impact investing can contribute to meeting the Sustainable Development Goals (SDGs) in Africa”.

The study presents the main characteristics of impact investors and the landscape of impact investment in Africa. 19% of total assets under management in 2015 has been disbursed in Sub-Saharan Africa (the second largest amount worldwide, behind North America), but a very limited number of countries and sectors benefitted from it. Over the last decade, a total of USD 7.3 billion of impact investment capital has been invested on the continent: 5.6 billion in the Southern Africa region, 1.4 billion in East Africa and only 221 million in West Africa. 

► Read more

 

 

 

 

About the GIIN

The Global Impact Investing Network (GIIN) is a nonprofit organization dedicated to increasing the scale and effectiveness of impact investing around the world. Impact investments are investments made into companies, organizations, and funds with the intention to generate social and environmental impact alongside a financial return. Impact investments can be made in both emerging and developed markets, and target a range of returns from below market to market rate, depending upon the circumstances. The GIIN builds critical infrastructure and supports activities, education, and research that help accelerate the development of a coherent impact investing industry.

For more information, please visit www.thegiin.org

 

 

Le Global Impact Investing Network (GIIN) publie cette semaine une nouvelle étude sur les tendances de l’impact investing, alors que se tenait cette semaine la nouvelle édition du Investor Forum à Amsterdam.

Le rapport révèle que l’investissement d’impact a enregistré une croissance substantielle au cours des trois dernières années. Les fonds sous gestion et les capitaux levés ont augmenté de manière significative entre 2013 et 2015, avec une hausse annuelle de 18%.

Télécharger le rapport

 

Principales conclusions

Montants investis

  • Le capital investi, après avoir fortement augmenté entre 2013 et 2014 en passant de 7,1 milliards USD en 2013 à 9,2 milliards USD en 2014, a stagné pour s’établir à 9,1 milliards USD en 2015. Le cumul des actifs sous gestion (AUM) a donc fortement augmenté, de 25 milliards USD en 2013 à 35 milliards USD en 2015, soit une croissance annuelle d’environ 18%.

Ticket moyen

  • Pour les investisseurs focalisés sur les pays émergents, le ticket moyen s’élèverait à 1,9 millions USD en 2015
  • Pour les investissements en private equity, le ticket moyen est de 2,3 millions USD  en 2015 vs 1,3 millions USD pour la dette

Géographie

  • Les actifs sous gestion dans les pays émergents représentent 67% des actifs totaux en 2015, vs 63% en 2013
  • L’Afrique Sub-saharienne représente 16% des actifs sous gestion, avec une croissance annuelle de 19%. C’est la deuxième région au monde après l’Amérique du Nord (17% des actifs totaux) mais qui a connu une faible croissance annuelle de 4%

Secteur

  • La microfinance et les services financiers ont vu leurs allocations augmenter dans l’absolu, de 11,6 milliards à 13,4 milliards USD, mais leur part dans les actifs totaux a baissé de 46% en 2013 à 38% en 2015, reflétant une plus grande diversification dans les investissements
  • Les trois autres plus gros secteurs en matière d’actifs sous gestion sont l’énergie, le logement et enfin l’agrobusiness, qui ont tous connu une croissance annuelle de près de 30%

Instruments

  • Les investissements se font majoritairement en dette (45%) ou en capital (24%)

Maturité des entreprises

  • Les investissements se portent majoritairement sur des entreprises en expansion ou mature. Les start-ups ne représentent que 3% des actifs sous gestion, avec une faible croissance annuelle de 7%

Rendements financiers attendus

  • Depuis 2013, le rendement brut attendu pour l’equity a légèrement diminué de 19,1% en 2013 à 17,6% en 2015 ( Il s’agit des attentes des investisseurs et non des rendements réalisés)

 

Aller plus loin

En octobre dernier, I&P et la FERDI (Fondation pour les Etudes et la Recherche sur le Développement International) ont publié une étude analysant la contribution de l'investissement d'impact aux Objectifs de Développement Durable, intitulée '' Investir dans le développement en Afrique : comment l’investissement d’impact contribue aux Objectifs de Développement Durable (ODD) en Afrique ».

L'étude revient sur les principales caractéristiques des investisseurs d’impact et présente le paysage de l’investissement d’impact en Afrique.

Ainsi, sur la dernière décennie, près de 7,3 milliards de dollars d’investissements d’impact ont été effectués dans cette région : 5,6 milliards dans la région Sud-africaine, 1,4 milliard en Afrique de l’Est et seulement 221 millions en Afrique de l’Ouest

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